Notre histoire (bxb)

- Chapitre 48

- Comment ça, je compte faire quoi plus tard ?

- Je sais que tu souhaites reprendre la meute de ton père, mais à côté. Ton futur métier. Tu excelles dans tous les domaines alors ça ne devrait pas être trop compliqué.

- Acteur porn-

- Ayden.

- Je sais que tu es sérieux, mais moi je ne sais pas l'être lorsqu'on parle de ce sujet. Je ne sais pas ce que nous réserve l'avenir, mais je suis sûr d'une chose, c'est que nous deux, ça va durer longtemps, très longtemps.

Je le regardais alors que mes yeux scintillaient en l'écoutant parler. Comment ne pas fondre devant une telle déclaration ? Même s'il ne savait pas être en permanence sérieux, je savais que je ne désirais qu'une chose, que ce qu'il m'avait dit soit vrai. Je voulais moi aussi être à ses côtés, jusqu'à ma mort. Évidemment, je n'allais pas le lui dire. Il avait déjà pris la grosse tête. Une grosse tête était assez difficile à dégonfler même. Je n'allais tout de même pas me compliquer la tâche.

- Et toi Nolan ? Que souhaites-tu faire plus tard ?

- J'aurais aimé me spécialiser dans le droit. Ou pourquoi pas dans la police scientifique.

- Tu sais qu'en tant qu'oméga, tu peux oublier ce rêve ?

- Sympa. Merci beaucoup.

- Nolan... Ce n'est pas ce que je veux dire, mais tu sais autant que moi que le système est très fermé, encore plus aux omégas. Ce n'est pas de ma faute alors arrêtes de me regarder avec ce regard accusateur.

- Tu pourrais tout de même me soutenir. Rien n'est impossible si on s'y donne les moyens.

Il me prenait dans ses bras et embrassait tendrement ma tempe. Je le laissais faire en grognant faiblement alors qu'il murmurait " pardon " près de mon oreille. Un pardon qui aurait pu être inaudible si je n'y avais pas fait attention. Je le regardais et je posais doucement ma main dans ses cheveux avant de commencer à jouer avec. Contrairement à moi, ses cheveux étaient toujours correctement coupés, il avait une bonne allure en permanence. Comme l'expression le dit, les opposés s'attirent. Et pour être opposés, nous l'étions.

- Je pense que j'aurai aimé travaillé dans tout ce qui est nanotechnologie.

- Vraiment ?

- Maintenant que tu le dis, être Père-Noël pourrait être intéressant aussi.

Je lui donnais une pichenette en plein front. Il l'avait bien mérité celle-là, à encore me taquiner. Je le regardais et embrassais son front qui commençait déjà à être rouge alors que lui, ne grimaçait même pas de douleur sous cette action.

- Tu devrais me prendre au sérieux Ayden.

- Mais je te prends au sérieux. C'est juste que je trouve tes réactions adorables.

- Comment ça ?

- Lorsque tu es agacé, tu gonfles tes joues tel un hamster qui stocke à manger. Lorsque tu es agacé, tu gonfles tes joues tel un hamster qui stocke à manger.

- Mais ! Tu me compares à un animal ? Sérieusement ?

- Techniquement, tu en es un.

Je soupirais en le regardant. Il refuserait d'avoir tort alors à quoi cela pouvait-il bien servir de se battre ? À rien. Exactement. Au lieu de perdre du temps, j'allais plutôt profiter du cadre idyllique et j'allais faire en sorte de passer un maximum de temps à ses côtés.

Et c'est ce que nous faisions. Comme à notre habitude, nous restions proches l'un de l'autre. Il m'obligeait cependant à réviser la physique étant donné que c'était une matière, ou plutôt LA matière où j'étais le plus faible. Pendant que je faisais des exercices pour m'entraîner lui lisait un livre. Je dois bien avouer que de temps en temps, je finissais par être déconcentré lorsque je le regardais. Il était bien plus attrayant que ces foutus exercices incompréhensibles.

Cette semaine passait assez rapidement. Je ne voyais même pas le temps passer. Les jours semblaient se terminer beaucoup trop rapidement. Si seulement cela pouvait être comme cela lorsque j'étais à l'académie... Je vous l'accorde, cela aurait été trop beau. Cependant, rien ne m'empêchait de rêver. Pour une fois, et très certainement la dernière, j'avais fini de préparer ma valise avant Ayden.

J'en profitais donc pour le regarder plier ses vêtements. A me regarder n'importe qui pourrait penser que je suis une sorte de stalker cependant, je n'avais pas besoin de me cacher pour l'être. Lorsque je me reconcentrais à nouveau sur lui, il tenait une cravate en main et me regardait, un énorme sourire aux lèvres.

- Ose.

- De quoi ? Je n'ai rien dit. Je suis simplement en train de plier mes vêtements mon cher oméga.

- Mais bien sûr et la Terre est plate.

- Bien sûr, aussi plate que ton cul.

Il allait finir par se prendre une gifle s'il continuait cependant, à ce moment ce n'était pas une gifle qu'il se prenait, mais un oreiller en pleine figure.

Après ces quelques semaines de vacances, nous finissions par rentrer à l'académie. Nous étions dans le bus, Ayden s'était endormi et serrait doucement ma main dans la sienne. Nous avions un mois avant que les contrôles ne commencent... Un mois durant lequel j'allais devoir bien travailler si je voulais rattraper le retard que j'avais pris. Lorsque nous arrivions à l'académie, Ayden descendait, encore un peu endormi. Il ne lâchait pas ma main et se dirigeait vers le dortoir des alphas. Je le regardais et je m'arrêtais alors.

- Euh... Ayden ? C'est le dortoir des alphas là-bas.

- Tu crois que je vais te laisser dormir ailleurs que dans mon lit ?

- Bien sûr que oui. Si tu penses que tu vas contrôler ma vie.

- Nolan... Ce n'est pas ce que je voulais dire, mais je ne veux pas que tu oublies qu'on sort d'une période assez difficile. Je n'ai confiance en personne ici alors je veux te garder à mes côtés. Près de moi. Je veux pouvoir te protéger si un fou décide de s'en prendre à toi.

- Ayden, tu sais que je suis grand ? Je peux gérer mes problèmes.

- Tu es grand et pourtant, tu as décidé de ne rien me dire ?

Il ne me laissait pas le temps de répondre que je me retrouvais à être porté tel un sac à patates. Je le laissais faire en soupirant. Bon, dormir à ses côtés n'était pas un calvaire, mais c'était surtout le fait qu'il tentait de contrôler ma vie qui me dérangeait. Je ne voulais pas qu'il puisse penser que j'étais comme les autres omégas et que comme les autres, j'allais me laisser faire.