- Chapitre 55

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Nous descendions donc l'escalier alors que nous pouvions déjà entendre les journalistes. Je le regardais étant un peu anxieux et je serrais doucement sa main dans la mienne. Il le remarquait et tournait son regard vers moi.

- Tu es inquiet ?

- Moi ? Bien sûr que non voyons.

Je ne lui répondais pas et regardais fixement le sol. Nous arrivions rapidement en bas de l'escalier et alors que je tremblais légèrement, Ayden prenait en charge la situation. Il partait en direction d'une salle spéciale, où seule quelques personnes se trouvaient. Au fond de la pièce, se trouvait le cercueil et quelques personnes que je pouvais reconnaître étaient autour de celui-ci. Ayden fixait le cercueil, sans vraiment trop savoir quoi faire. À mon tour, je prenais les devants et je m'avançais lentement en direction de celui-ci. Sa mère était aux côtés de son père qui était habillé d'un costume assez élégant. On pourrait parier qu'il était en train de dormir, cependant, nous savions tous que ce n'était pas le cas. Heureusement que les journalistes étaient restés dehors. Cependant, ils n'hésitaient pas à prendre leur appareil photo et à l'utiliser lorsque quelqu'un sortait de la pièce, afin de prendre des photos avant que les portes ne se referment.

La climatisation était allumée, et Ayden prenait place sur un siège. Ne savant toujours pas trop quoi faire, je restais debout à côté de lui. Il prenait alors mon poignet en main et me faisait signe de m'asseoir sur le fauteuil qui était tout juste à côté de lui. Sa mère venait près de nous en pleure et prenait son fils dans ses bras. Cette situation avait de quoi briser le cœur à n'importe qui. La perte d'un être cher est toujours quelque chose de douloureux. On ne surmonte pas cette tristesse, mais on apprend à vivre avec. Ayden avait posé sa main sur mon genou qu'il caressait doucement. Au bout d'un certain temps, une jeune femme rentrait dans la pièce. Elle portait une robe noire qui lui arrivait à mi-cuisse, le buste de la robe était recouvert de dentelles noires. Alors qu'elle marchait, le bruit de ses talons retentissait dans toute la pièce.

Tout le monde tournait la tête, se demandant bien qui pouvait être cette femme qui brisait ce silence, qui osait briser ce silence qui servait à nous réconforter. Elle venait en face d'Ayden et il se levait. Alors qu'il venait à peine de se lever, elle lui sautait au cou. Il soupirait en posant doucement ses mains sur ses hanches et elle le serrait contre lui.

Minute. C'est MON Ayden. M.O.N, le mien. D'où cette personne qui ne sortait de nul part se permettait de faire cela. N'importe quoi. Je regardais Ayden qui lui ne me regardait même pas. Cependant, il semblait sentir que je le fusillais du regard puisqu'au bout d'un certain temps, il l'a repoussé ne la voyant pas arrêter ce " câlin " d'elle-même. Et oui, il était à moi, m.o.i, MOI, M.O.I. Je lui faisais un faux sourire, n'hésitant pas à prendre la main de mon alpha dans la mienne.

- Mh.

Il serrait doucement ma main dans la sienne et cette jeune... Femme, se décidait enfin à parler.

- Je me présente, je m'appelle Laura. La petite-amie d'Ayden.

- Ex. Je te rappelle que nous ne sommes plus ensemble.

Allez, prends ça en pleine tête. Il fallait bien que quelqu'un lui remette les idées en place non ? Et Ayden le faisait, pour mon plus grand plaisir.

- Mais oui mon chou, ça, c'est juste un détail.

- Si tu es venue pour te faire remarquer, tu peux partir. Je n'ai pas besoin de ça, surtout aujourd'hui.

- Voyons Ayden... Tu sais que j'adorais ton père... Je suis juste venue lui faire mes adieux...

- Fais-les et pars.

Elle semblait choquée du comportement d'Ayden, elle ne devait pas avoir l'habitude de se faire rejeter, très certainement. Elle regardait Ayden d'un air énervé et partait après ne serait-ce quelques minutes. Je décidais de ne pas embêter mon alpha avec mes quelques questions qui me trottaient en tête, de plus elle n'avait pas l'air très intéressante. Ayden s'approchait du cercueil et commençait à chuchoter quelques petits mots. Je le laissais seul, il en avait besoin de toute façon. Il prenait la main de son père et il la serrait doucement, après quelques instants, il revenait à mes côtés.

- Nous n'allons pas tarder à aller au cimetière.

Je le regardais et je le prenais dans mes bras. Je caressais doucement son dos et embrassais sa mâchoire, seule partie de son visage que je pouvais embrasser alors que j'étais déjà sur la pointe des pieds. Je le sentais refermer ses bras autour de moi, il avait besoin de soutien et je le savais. Après quelques secondes, nous arrêtions ce câlin. il me souriait en posant doucement ses mains sur mes joues. Il posait ses lèvres contre les miennes alors qu'il fermait ses yeux. Certes, c'était un simple baiser, cependant, il permettait à Ayden de savoir que j'étais là pour lui.

Il prenait doucement ma main dans la sienne alors que quelqu'un venait fermer le cercueil. Il ne pouvait détourner le regard de celui-ci et je ne pouvais que le comprendre. Il était triste et essayait désespérément de se faire des derniers souvenirs. Il essayait de graver le visage de son père en mémoire, puisque c'était la dernière fois qu'il le voyait. Tout comme c'était la dernière fois qu'il avait pu toucher la peau de son père, même si celle-ci était glacée. Le cercueil venait d'être fermé, il me regardait et nous partions tous deux dans la voiture, en direction du cimetière.

La famille d'Ayden possédait un caveau familial, c'était donc tout naturellement que son père allait pouvoir se reposer là-bas. Après une vingtaine de minutes, nous arrivions. Quelques minutes, plus tard, la voiture contenant le cercueil arrivait. Plusieurs hommes venaient le porter et passaient en tête de file. Il n'y avait que la mère d'Ayden, son oncle et moi-même. Nous arrivions et les hommes posaient le cercueil à l'endroit destiné. Je voyais bien qu'Ayden n'avait qu'une envie, courir vers celui-ci et l'ouvrir afin de serrer son père contre lui et lui dire de se réveiller. Qu'il avait besoin de lui pour vivre, qu'il ne saurait pas quoi faire sans son père. Pour la première fois, je voyais Ayden pleurer. Quelques larmes coulaient le long de ses joues et il déposait une fleur sur le cercueil en murmurant quelques choses, inaudible pour nous tous. Un message qui était adressé à son père et à personne d'autre. Même si son père ne pouvait plus lui répondre, il s'accrochait à ses souvenirs. Après quelques minutes, nous rentrions au manoir.

Notre histoire (bxb)Where stories live. Discover now