- Chapitre 38

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- Nolan qu'est ce que tu racontes ? Même le directeur a sermonné celui qui occupe la chambre d'en face. Il l'a fait devant tout les élèves, la vidéo circule sur le net.

- Matthew ! Je sais quand même si la chambre qui se trouve en face de la mienne est occupée non !? Je t'ai dit qu'il y a jamais eu personne ! Jamais !

Il me regardait et baissait les yeux au sol en commençant à réfléchir, ce que je faisais moi aussi.

- Matthew... J'ai trouvé un mot pendant que je pensais mourir. Il y avait écrit... " T-tu vas mourir brûlé, profites bien " et il était signé par A.

Il relevait rapidement son regard qu'il posait sur moi.

- Pourquoi aucun média n'en parle ? Nolan... Ne me dis pas que tu as gardé ça pour toi !?

- Bien sûr que si ! J'étais terrorisé ! Ayden était grièvement blessé, j'avais failli mourir brûlé... Il y avait trop de choses d'un seul coup...

- Signé A ? Andrew ?

- Je pensais aussi que c'était lui, mais ça ne peut pas être lui... Il était encore en voyage avec sa famille à l'autre bout du pays.

- Nolan, il aurait très bien pu engager quelqu'un pour... Enfin...

Il avait raison. Tout ce qu'il disait pouvait être vrai. De nos jours, c'était même assez fréquent à vrai dire. Engager quelqu'un pour se débarrasser de la personne qu'on ne porte pas dans son cœur. De plus, Andrew avait assez d'argent pour pouvoir faire cela.

- Donc... Il aurait engagé quelqu'un qui serait venu pendant au moins un jour, il aurait fait exprès de rester dans cette chambre et de laisser une bougie allumée. Il aurait ensuite mis le feu et il serait parti ? Mais à quel moment il aurait mis le mot dans ma chambre ?

- Il y a plein de moments possibles Nolan, il aurait aussi pu être là depuis plus longtemps. Il aurait pu mettre le mot lorsque tu étais parti manger, ou même... Lorsque tu dormais.

Je le regardais et je restais pétrifié de peur. Cela faisait soudainement beaucoup d'informations à gérer, de plus rien n'était sûr. Nous faisions de simples suppositions, personne ne pourrait nous croire. J'avais moi-même du mal à y croire tant l'histoire semblait farfelue. Cependant, je savais de quoi Andrew était capable, je le savais mieux que quiconque.

- Matthew, tu pourrais te renseigner s'il te plaît ? Je rentre demain, je pourrai t'aider mais comme je te l'ai dit je ne veux pas qu'Ayden soit au courant. Il va s'inquiéter.

- C'est comme tu veux, mais fais attention à toi. S'il a échoué une fois, il reviendra.

Je faisais un oui de la tête et nous continuons de parler encore un peu. Lorsque Ayden rentrait, nous changions rapidement de sujet, mine de rien. Matthew prenait aussi des nouvelles de mon alpha et le remerciait de m'avoir aidé. Ayden disait que ce n'était rien et que c'était même normal qu'il me vienne en aide. Il grognait lorsque Matthew était un peu trop proche de moi, mais il ne se laissait pas abattre et continuait de me câliner. Après une bonne heure, Matthew finissait par rentrer à l'académie.

-Mon petit sauvage, tu devrais te reposer un peu. La journée de demain sera très longue.

Je venais dans ses bras et je me blottissais contre lui. Il jouait dans mes cheveux et je souriais alors que je m'endormais petit à petit.
Je me réveillais le lendemain matin vers 7 heures. Ayden était en train de préparer les valises, il se tournait vers moi et souriait.

- Je t'ai réveillé ?

- Mh... Non...

Je lui tendais mes bras voulant des câlins. Il venait vers moi avant de caresser mon dos et de me câliner. Il embrassait mon front et repartait après une dizaine de minutes terminer les valises. Je me levais et je partais me préparer. Après une bonne douche et m'être brossé les dents, je courrais et je sautais sur son dos.

- Tu as fini ?

- Presque, si tu ne t'amusais pas à me déranger dès que tu commences à t'ennuyer...

- Je ne m'ennuie pas.

Bien sûr que si je m'ennuyais, mais je n'allais tout de même pas l'admettre, il allait être bien trop heureux. Une fois qu'il avait fini, il portait les valises et je le suivais. Son chauffeur sortait rapidement de la voiture afin de l'aider. Ayden ouvrait la portière pour que je rentre et que je m'installe, ce que je faisais. Il me rejoignait et fermait les fenêtres en voyant les journalistes se ruer vers nous. Le chauffeur remontait rapidement à sa place et commençait, ou plutôt tentait de conduire. En effet, les journalistes ne se gênaient pas pour se coller à la voiture, collant aussi leur appareil photo aux vitres même si elles étaient teintées. Les flashs me faisaient mal aux yeux, Ayden grognait légèrement montrant ainsi qu'il n'était pas forcément content que son oméga soit dérangé. Je souriais et il me prenait dans ses bras avant de mettre un plaid sur ma tête.

- Tu auras mal à la tête, tu n'es pas encore habitué à être autant exposé aux flashs.

Comment-pas encore ? Je ne l'étais pas et je ne comptais pas l'être. Je grognais moi aussi, mon grognement était beaucoup moins viril que celui de mon cher alpha ce qui le faisait bien rire. Je le regardais et je ne pouvais m'empêcher de mordre sa main. Il faut l'avouer, ça, c'était bien moins drôle que mon grognement non ?

Il se plaignait pendant quelques secondes tandis que nous commencions enfin à sortir de ce tas de journalistes assoiffés de photos. Je le regardais et je souriais bêtement. Après une bonne heure de route, nous arrivions " enfin " à l'académie. Je dois bien avouer que je n'étais pas réellement pressé de rentrer dans ma seconde demeure. Je n'en avais pas envie aussi. Cependant, mes envies et ma volonté ne comptaient guère puisque que nous étions en train de descendre de la voiture. Je ne pouvais que constater les dégâts que l'incendie avait causé.

L'immeuble était désormais noir, recouvert de cendre. Il n'y avait pratiquement plus aucune fenêtre et seul les deux derniers étages avaient été réellement endommagés. Les omégas des étages inférieurs pouvaient donc continuer de vivre ici. Je trouvais que cette décision était totalement absurde. De plus durant la journée, il y avait énormément de travaux, ce qui pouvait les empêcher de réviser. Sauf qu'étant donné que ce n'était que des omégas, tout le monde s'en foutait.

- Je vais dormir où maintenant que je n'ai plus de chambre ?

- Tu poses sérieusement la question ?

- Évidement..?

- Tu dormiras avec moi quelle question.

Il ricanait en voyant ma tête et prenait les valises en se dirigeant vers le dortoir des alphas, et donc, vers sa chambre.

Notre histoire (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant