- Chapitre 50

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Il me regardait sans trop savoir quoi répondre. À vrai dire, j'étais dans le même cas que lui. Je ne savais absolument pas quoi répondre ni quoi faire. Il allait certainement avoir des problèmes par ma faute.

- Tu sais que tu n'étais pas obligé de venir hein ? Je suis grand, je peux me débrouiller par moi-même.

- Je sais, mais je n'étais pas d'accord avec elle moi-aussi.

- Et si nous allions nous promener dans les jardins ? En plus, il fait bon aujourd'hui.

Il acquiesçait et je commençais donc à marcher en direction des jardins. Je regardais le ciel, quelques nuages cachaient le soleil, mais rien ne menaçait ce beau temps. Je partais m'asseoir sous un arbre aux côtés de Romain. Nous commencions à parler de tout et de rien avant de finalement dériver sur un sujet bien plus croustillant, Matthew.

- Tu es sûr que tu n'éprouves rien envers Matthew ?

- Nolan...

- Mais quoi ! Ce n'est pas de ma faute. J'ai bien vu la manière dont vous vous regardez.

- Même si je l'aimais bien, il a déjà quelqu'un dans sa vie.

- Il n'a personne, il ne fait que s'amuser tant qu'il n'aura pas trouvé la bonne personne. Il me l'avait déjà dit.

Il rougissait légèrement et regardait le sol. Je savais pertinemment ce que cela signifiait. Il relevait la tête et posait son regard sur moi.

- Comment tu fais pour supporter que tout le monde te reproche le fait que tu ne peux pas avoir d'enfant ?

- Je les ignore. Ayden et moi avons déjà parlé de ce sujet alors ça ne les regarde pas.

Je sentais qu'il commençait à faire de plus en plus chaud, ce qui était impossible. Je comprenais alors ce qu'il se passait, j'avais de nouveaux mes chaleurs. Cela commençait sérieusement à me faire chier. Dès qu'on parlait du fait que je ne pouvais pas avoir d'enfant, mon oméga me rappelait qu'il était présent et il s'exprimait en déclenchant mes chaleurs, enfin en quelque sorte. De plus, j'avais certes mes chaleurs, mais elles étaient irrégulières. Je pouvais les avoir pendant quelques jours puis après des mois pas de nouvelle avant de les avoir à nouveau. Je regardais Romain qui semblait comprendre ce qu'il se passait.

- Je vais appeler Ayden..?

- Non pas besoin... Je sais très bien me débrouiller seul. Pas besoin de le prévenir.

Il me faisait un petit oui de la tête et je me levais. Je partais en direction du dortoir des alphas tant bien que mal. Une partie de moi voulait aller retrouver Ayden et l'embrasser. Cette même partie voulait l'enfermer dans une chambre pendant quelques jours, voir toute une vie et ne plus jamais le laisser partir. Après tout, le lit était assez grand et confortable pour ça...

Je rentrais rapidement dans le dortoir et je partais dans la chambre d'Ayden. Je prenais soin à bien fermer la porte à clef et je partais m'allonger dans son lit. Dans un sens, son odeur omni présente me faisait du bien, mais d'un autre côté cela ne faisait qu'amplifier mes chaleurs. Je ne comptais pas céder à la tentation parce que je savais pertinemment que je n'allais pas pouvoir me satisfaire seul et alors, j'allais aller chercher Ayden.

Je me tordais de douleur et je serrais l'oreiller de mon cher alpha contre moi. J'enlevais mon haut sans réellement m'en rendre compte. J'étais insatisfait et je commençais à en avoir marre. Je laissais ma main se glisser dans mon pantalon, mais fus interrompu par quelqu'un qui toquait à la porte. Je grognais étant tout de même énervé que quelqu'un ose m'interrompre, mais je me calmais immédiatement en reconnaissant la voix de mon cher alpha. Il essayait d'ouvrir la porte de sa chambre, porte que j'avais préalablement fermée ne voulant pas tomber sur une mauvaise rencontre. Je me levais, mais je trébuchais et tombais sur le sol. Foutue chemise. Je marchais jusqu'à la porte et je l'ouvrais.

- Ayden ! Qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'es pas censé être en cours ? Tu devrais y retourner, je sais très bien me débrouiller seul.

Mes gestes ne faisaient que me contredire. Je tenais son poignet et le faisais rentrer dans la chambre avant d'à nouveau fermer la porte. J'étais déjà en train de le déshabiller alors qu'il posait ses mains pour m'arrêter. Je baissais les yeux étant déçu.

- Nolan... Il faut d'abord qu'on parle. Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas prévenu ? Je serai immédiatement venu.

- Alpha... Je suis désolé...

- Ce n'est rien.

Il voyait que j'étais sur le point de pleurer alors il me serrait contre lui et caressait doucement mon dos. Il libérait des phéromones et me portait avant de se diriger vers le lit. Je le regardais faire et je caressais sa nuque alors qu'il embrassait mon cou. Quelques gémissements de plaisir s'échappaient de mes lèvres. Il souriait en me regardant. Son sourire ne faisait que me faire sourire à mon tour.Il voyait que j'étais sur le point de pleurer alors il me serrait contre lui et caressait doucement mon dos. En quelque sorte, nos destins étaient liés à jamais. Il me déposait donc sur son lit et embrassait ma marque. J'avais pu remarquer à plusieurs occasions à quel point il pouvait être fier de ce qu'il avait bien pu faire. Heureusement pour moi, j'avais finalement accepté le fait de porter sa marque. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de penser à ce que la professeur avait dit. Je savais que ce n'était pas de ma faute et que je ne pouvais donc rien y faire, qu'Ayden ne m'en voulait pas, mais je savais aussi une chose. Il allait très certainement avoir besoin d'héritier. Heureusement, l'adoption existait. Mais... Mais s'il désirait avoir un enfant qui porte les mêmes gênes que lui, un enfant qui aura son sang dans ses veines.

- Nolan ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu es sûr de vouloir être avec moi ?

- C'est encore par rapport à ça ? Combien de fois devrais-je te dire que ce n'est rien ? Combien de fois devrais-je te dire que je t'aime peu importe ce que tu peux m'offrir ? Nolan comprend le une bonne fois pour toutes, je t'aime.

Il posait ses lèvres contre les miennes ne me laissant pas le temps de parler. Je souriais en lui rendant son baiser tout en le serrant contre moi. Il se dépêchait d'enlever les vêtements qu'il avait en trop, à savoir, absolument tous ses vêtements et nous pouvions enfin passer aux choses sérieuses.

Notre histoire (bxb)Where stories live. Discover now