- Chapitre 67

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Comment ça " une nouvelle loi concernant les omégas allait sortir "..? Sachant que les omégas étaient de plus en plus exclus de la société, et connaissant le gouvernement actuel, alors il n'y avait aucun doute que cette loi n'allait pas être en notre faveur. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien annoncer ? Alors que je commençais à imaginer toute sorte de scénario, je n'avais qu'une envie, prendre mes affaires et partir d'ici.

Ayden revenait dans la chambre. Enfin, il essayait plutôt de rentrer dans la chambre étant donné que je bloquais la porte avec mon corps.

- Qui est ce..?

- C'est Ayden. J'aimerais bien pouvoir rentrer dans cette chambre, mais quelqu'un s'amuse à bloquer la porte. Je me demande bien qui ça peut-être, peut-être une baleine non ? Qu'en penses-tu ?

Je ne souriais pas à sa blague et je marchais, enfin, je rampais pour qu'il puisse rentrer. Je ne voulais voir personne, mais je n'allais tout de même pas le rejeter alors que nous venions de nous retrouver. Enfin, je voulais surtout lui demander de quoi parler cette loi. Je voulais aussi mener ma propre enquête, et pour ça, je devais rentrer à l'académie. Il rentrait dans la chambre et me regardait.

- Le sol est si attirant que ça ?

Il venait s'accroupir pour se mettre à ma hauteur afin de me regarder.

- Je veux rentrer à l'académie.

- Qu'est-ce qu'il y a Nolan ?

- Il y a que je veux rentrer à l'académie !

Sans m'en rendre compte, j'avais haussé la voix. Je relevais mes yeux et je le regardais. Des larmes menaçaient de couler à tout moment et lorsqu'il voyait mon visage, il me prenait dans ses bras. Je ne pouvais plus retenir mes larmes et je le serrais de toutes mes forces contre moi. C'étaient des larmes de colère, mais il ne semblait pas le comprendre. Il y avait certes un peu de tristesse. J'avais peur de cette loi. Je voulais être libre. Je ne voulais pas qu'être un oméga me rabaisse à un statut.

- Qu'est-ce qu'il y a mon ange..?

- Je ne veux pas rester ici... J'ai besoin d'aller marcher...

- D'accord, on va aller marcher. Laisse-moi juste le temps d'enfiler une tenue un peu plus... Décente.

Il me regardait et partait vers les valises. Après quelques minutes, il avait fini de se changer et il revenait à mes côtés. Il m'aidait à me lever et je le laissais faire. Je trouvais son contact rassurant. Je n'avais plus envie d'être seul, au contraire. Je voulais qu'il reste près de moi. Je voulais qu'il me dise la vérité. Je décidais de lui laisser une chance, après tout peut-être que lui aussi venait d'apprendre l'existence de cette loi. Il prenait ma main dans la sienne et nous quittions rapidement cette maison qui me paraissait soudainement, plus froide que je ne le pensais.

Nous partions à la petite cascade, celle où nous étions déjà venus. Je m'installais sur un rocher, la lune étant notre seul éclairage. Il s'installait près de moi et levait les yeux au ciel. Observant ainsi la lune alors que moi, je l'observais lui. Je posais ma main sur sa joue et je retournais son visage vers moi afin qu'il me regarde. Nos regards se plantèrent dans celui de l'autre et je posais mes lèvres contre les siennes. Nos corps continuaient de se rapprocher jusqu'à ce que l'on soit au final, collé à l'autre. Je venais alors me mettre à califourchon sur lui.

J'ouvrais les yeux pour le regarder alors que nos lèvres s'étaient quittées l'espace de quelques secondes. Il me souriait et embrassait ma mâchoire avant de poser à nouveau ses lèvres contre les miennes. Je le laissais faire alors que mes doigts s'occupaient d'enlever chaque bouton de sa chemise. Ses lèvres quittaient les miennes afin de trouver refuge au niveau de mon cou. Quelques soupirs de plaisir s'échappaient de mes lèvres et lui aussi commençait enfin à me déshabiller. Nous nous unissions enfin à nouveau, et cela, depuis longtemps, beaucoup trop longtemps selon moi. Mon corps avait enfin retrouvé son âme-sœur.

Après ce moment charnel, nous restions enlacés. Nos corps comme nos esprits s'étaient liés et nous étions encore sous l'émotion de cet acte. Je le regardais, et alors que mes doigts caressaient son dos, je commençais à lui parler.

- Ayden... J'ai besoin qu'on soit honnête l'un envers l'autre.

- C'est pour ça que tu étais dans cet état ?

- Je veux que tu sois honnête et que tu me répondes. Savais-tu qu'une loi concernant l'avenir des omégas ne va pas tarder à être annoncée ?

- Pour savoir la vérité, il faut la demander. Je te réponds honnêtement, comme je l'ai toujours fait et non, je ne suis pas au courant. Tu sais depuis que nous sommes ensemble certains alphas essaient de me garder loin des affaires politiques. Ils savent que je ne voterai pas pour une loi en la défaveur des omégas. Et maintenant que j'ai pris la relève de mon père, ils savent que j'ai encore plus de pouvoir qu'avant. Peut-être qu'ils ont profité du fait que nous étions occupés ces derniers-temps afin de faire voter une loi. Je vais m'en occuper, tu n'as pas à t'inquiéter.

Il avait raison, comme toujours. Je savais que j'avais du mal à faire confiance à quelqu'un, mais je voulais changer cela. J'allais travailler sur moi-même et désormais, je lui ferai confiance. Je souriais et je lui faisais plusieurs baisers. Il me regardait et souriait, il profitait d'un baiser afin de mordiller ma lèvre inférieure.

- Tu veux rentrer ou tu as encore besoin de rester dehors ?

- Et si on dormait sous les étoiles ?

- Nolan... Tu es tellement innocent. Tu sais que des insectes peuvent rentrer dans tes oreilles pendant ton sommeil ?

- Alors on met un hamac !

- Nolan... Tu es beaucoup trop mignon putain.

Il me regardait et ses lèvres se jetaient sur mon visage et sur mon cou. Mon cou était une zone assez sensible et il le savait pertinemment puisqu'il prenait un malin plaisir à me chatouiller. J'explosais alors de rire alors que mes mains tentaient désespérément de le stopper, en vain. Nous rentions finalement, alors que j'essayais une dernière fois de le convaincre que dormir à la belle étoile ne devait pas être si terrible que ça, mais rien ne pouvait le faire changer d'avis à mon plus grand désarroi.

Alors que nous étions dans ma chambre, allongés et enlacés dans le lit, il posait LA question. Une question fatidique, mais à la fois essentielle.

- Quand comptes-tu leur parler ?

- Mh... Dans 100 ans ?

- Pourquoi éviter les problèmes alors que tu peux les affronter ?

- Parce que c'est bien plus simple !

- Mais oui, mais oui.

- Demain... Je vais leur demander demain.

- Ne t'inquiète pas. Je sais que tu en es capable. Tu es bien plus fort que tu ne le penses Nolan. Tu es un survivant, un battant. Quelqu'un d'incroyablement fort. Et puis tu as juste à demander de quoi va parler cette nouvelle loi.

Je ne pouvais m'empêcher de sourire en l'écoutant. J'écoutais paisiblement les battements de son cœur, et petit à petit, je finissais par m'endormir. Je me sentais en sécurité dans ses bras. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas ressenti un tel sentiment de sécurité, que je voulais que le temps s'arrête. Je voulais rester dans ses bras à tout jamais.

Notre histoire (bxb)Where stories live. Discover now