Notre histoire (bxb)

- Chapitre 49

Le lendemain, lorsque nous retournions en cours, je pouvais constater une chose, ou plutôt, plusieurs choses. Tout d'abord, la plupart des professeurs avaient été remplacés. Le directeur aussi. Le directeur, celui qui était présent lors de mon arrivée était parti en congé néanmoins, il était de retour désormais. Et ça, je dois bien l'avouer, c'était génial. L'ancien directeur, celui qui avait géré l'incendie, était tout simplement un incapable. Ayden était déjà parti dans sa salle de classe et ce matin, il était parti avant moi. Pour la toute première fois, je décidais d'aller le voir dans sa salle de classe. Je marchais donc d'un pas bien décidé vers ma destination. Je savais où j'allais, d'un point A à un point B. De ma salle de classe à la sienne. Étant donné qu'il était plus âgé que moi, sa salle de classe était à l'étage. Je voyais plusieurs personnes se retourner lorsque je marchais. Plusieurs murmures commençaient à se faire entendre. Ils devaient certainement se demander ce qu'un oméga faisait à cet étage.

Ah, parce que j'avais oublié de préciser qu'il n'y avait que très peu d'oméga encore en étude, à vrai dire il n y en avait plus. Après la première année, tous les omégas finissaient par quitter cette académie. Ils avaient trouvé ce pour quoi leurs parents les avaient envoyées, trouver un compagnon. J'arrivais donc à sa salle de classe, qui était remplie d'alphas. Certains essayaient de m'intimider en émettant leurs phéromones, mais rien n'y faisait, j'étais imperturbable. Ayden remarquait très vite que j'étais là et me faisait signe de venir, ce que je faisais. Il me prenait dans ses bras sous le regard de tous et me faisait basculer sur ses genoux. Je me relevais immédiatement, mes joues légèrement rosies.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Tous les professeurs ont été remplacés, et même le directeur.

- Ils étaient inaptes.

- Comment ça ?

- Pour commencer, les professeurs n'avaient pas remarqué qu'un taré était parmi les élèves, ni que tu étais en difficulté. Deuxio, ce directeur était incompétent. Il était prêt à te laisser mourir dans les flammes alors j'ai fait en sorte que du personnel compétent soit engagé.

- Un personnel compétent ? Et puis comment tu aurais pu faire ça ?

- Cette académie est à mon oncle. Il ne possède pas d'enfant alors il m'a défini comme étant son héritier. Bref, je pense que la suite est évidente à deviner.

Je le regardais étant stupéfait. Comment pouvait-il m'avouer cela comme-ci de rien était ? Il pouvait très bien faire quelque chose pour améliorer la condition de vie des omégas, mais au lieu de ça, il ne faisait rien. Je comprenais mieux pourquoi tout le monde lui portait autant de respect. Il n'y avait pas que sa meute qui avait de l'influence, c'est toute famille qui en avait.

- Nolan ?

- On parlera ce soir.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Si tu as quelque chose à dire, tu peux le dire maintenant, tu sais ?

Je ne voulais pas faire de scène devant tout le monde alors je décidais de garder mon calme.

- Je sais. Mais je te le dirais ce soir lorsque nous serons seul et que les murs n'auront plus d'oreilles.

Tous les élèves continuaient tout de même de nous regarder même s'ils avaient compris que cette remarque leur était adressée. La cloche sonnait et je repartais alors dans ma salle de classe. La professeur était déjà là et me regardait de haut en bas d'un regard hautain.

- La prochaine fois tâché d'être à l'heure jeune homme.

- Je suis en retard de seulement une minute.

- Exactement, vous êtes en retard.

Je préférais ne rien dire, car je savais pertinemment que cela ne mènerait à rien et surtout, si ma colère prenait le dessus, j'étais mort. Elle se présentait et nous regardait nous, omégas, toujours avec son regard hautain.

- Vous êtes des omégas alors dîtes-vous que si vous n'avez pas de bonnes notes, ce n'est rien. Tant que vous vous trouvez quelqu'un d'assez influent et que vous finissez par être en cloque. Comme monsieur Eird. Sauf sur la partie d'être en cloque, on peut dire qu'il a gagné le jackpot, encore faudrait-il qu'il garde bien son ticket.

- Excusez-moi madame, mais vos remarques sont déplacées. Personne ne vous connaît tout comme vous ne nous connaissez pas et vous commencez directement à nous dénigrer ? Mais vous êtes quel genre de professeur ? Vous avez eu votre diplôme au moins ? Parce que j'en doute fortement.

Excusez-moi madame, mais vos remarques sont déplacées. Je n'allais pas baisser mon regard devant quelqu'un qui non seulement me rabaisser moi, mais rabaisser tout le monde.

- Vous pensez que je vous suis inférieur, mais vous semblez oublier une chose. Je ne suis pas comme vous et je ne le serais jamais. Si notre rang est connu comme inférieur alors je ferai en sorte qu'il soit à la même hauteur que les autres. Tous les rangs devraient être égaux, car nous le sommes tous. Et si vous partez du principe que nous vous sommes inférieurs, alors expliquez moi comment-cela se fait-il que des omégas masculins puissent porter des enfants alors que les alphas masculins non.

- Vous ne pouvez même pas offrir d'héritier à votre alpha et vous vous lancez sur ce sujet ? Soyez réaliste, votre alpha aura besoin d'héritiers qui auront son sang dans leurs veines. Ce que vous ne pourrez jamais lui offrir, même si vous le désirez plus que tout. Cela veut donc dire qu'il trouvera une autre personne que vous pour porter ses enfants. Vous ne pourrez jamais le rendre heureux, vous le comprenez n'est-ce pas ? Alors contentez-vous d'être la personne qu'il utilise pour se satisfaire le temps qu'il trouvera quelqu'un apte à lui offrir ce qu'il attend.

- Vous n'avez peut-être pas vu, mais une interview a été donnée. Je vous conseille de la regarder parce qu'on ne résume pas un oméga au fait qu'il puisse enfanter.

- Vous n'avez peut-être pas vu, mais une interview a été donnée. Alors je vous prie de partir si le cours ne vous intéresse pas.

Je me levais et je prenais mes affaires. Évidemment que j'allais partir. Je n'allais pas rester alors qu'elle ne faisait que me rabaisser. Je voyais Romain qui lui aussi se lever pour ranger ses affaires. Les autres omégas étaient bien trop intimidés et n'osaient pas lever leur regard vers nous cependant, je comprenais bien à leur regard qu'ils étaient désolés pour nous. Je sortais donc avec Romain.

- Alors, qu'est-ce que tu veux faire Romain ?