𝑷𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒅𝒂𝒎𝒏𝒆́𝒆.

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J'avais toujours une phrase pour commencer à noircir mon blanc,
mais plus maintenant puisque les débuts sont trop lents
et les fins trop rapides
J'évite de commencer pour continuer à conclure.

Si ça sèche j'aurais du mal à en répandre d'avantage,
Je m'oublie à coup de crayon
et la gomme n'a plus de rôle dans ce manège sans fortes émotions.

je sens que c'est vide alors pourquoi laisser errer le suspens si l'envie a déserté ? pourquoi les tenir jusqu'à la prochaine page si leurs regards sur la vulnérabilité est indifférent?

Je me suis faite la promesse de ne jamais laisser l'amertume me gagner, alors pourquoi c'est si épuisant de garder espoir ?

Pourquoi que quand je suis allongée que tout se déverse à coup de tonnerre ?

Écrire pour planer, ai-je l'air de perdre la folie des passions ?

Le temps m'échappe à une lenteur extravagante,
je n'aurais pas dû en parler,
les paroles sont sorties à coup de revolver, continuer de brûler, le seul moyen qui réanimait mes cendres.

Alors par où commencer ?

Je me répète et ça m'agace. L'ai-je perdu pour de bon ce sentiment d'être complète au dernier point ?

J'ai bien peur de ne plus adorer la nuit, avec tout ce chaos dehors,
je n'entends que le silence des morts
et laisse moi te dire qu'ils ont arrêté de pleurer leurs pertes.

La vie est devenue irrationnelle
les vivants n'ont de yeux que pour les tombeaux et les fleurs
qui fanent sans formes, sans odeurs.

La lune de sa lumière d'hôpital aveuglant la population d'ennui mortel,
le soleil trop proche n'est apprécié par personne,
même les étoiles ont perdus leurs éclats maintenant qu'on a appris qu'ils ne sont que le reflét de ce qu'ils voulaient rester,
rien ne dure j'en déduis,
la lumière s'est éteinte trop tôt chez eux
à la vitesse de l'éclair
et pour nous c'est comme un festival d'enterrements démodés
on célèbre la mort du ciel avec du venin qui coule de l'âme.

L'humain est bête,
il tue l'abeille mais pleure quand le miel manque à sa tartine,
Il sourit au miroir quand il fait beau mais dès que l'ombre se pointe la fuite le saisit.

Ça fait longtemps que la vérité est bloqué dans les escaliers,
quand vas elle arriver pour ravager ces cons aux visages maquillés d'hypocrisie.

Hâte d'assister aux bains de sang,
il manque un peu de couleur dans ce parfait si étrange.

Je ne retire pas ce que j'ai dit jadis,
je veux voir la terre brûler,
des centaines de vies entassées,
tout ces monstres réduit en poussière,
j'ai la haine empoisonnée,
je ne veux pas que l'Histoire reste gardée dans un livre fragile face à l'eau, au feu et au temps
qui dansent charnellement pour l'attirer vers les profondeurs de l'oubli.

Les enfers sont déjà remplis,
cependant ne crains rien il y en a de la place pour tout le monde.

Regarde même là bas il y a ce qu'on appelle la bourgeoisie
Tu brûleras avec prestige
Et tu dîneras avec des symphonies diaboliques décorant l'atmosphère,
Le tout couronné d'un festin de cerveaux pourries
Avec du vin pur comme un paradis que tu ne verras jamais.

Ah ! Et n'oublie pas mon toast j'ai récupéré ma plume damnée,
Lucifer garde ses flûtes pour te faire chanter.

Santé !

«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»Where stories live. Discover now