𝑨𝒖 𝒃𝒐𝒖𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒇𝒊𝒏, 𝒆𝒏 𝒕𝒐𝒏 𝒂𝒕𝒕𝒆𝒏𝒕𝒆.

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Je t'ai dans la tête
Une image claire et nette
Des flocons de neige sur tes cheveux en feu
Ton sourire pleureur et tes yeux rieurs
La plus belle contradiction qui puisse exister

Loin des regards
Je suis encore dans cette cafétéria que tu adorais
Je réside toujours dans l'odeur vanillée qui émane du lieu
Où je me sers ma fameuse tasse de café noir
Des rayons de soleil qui m'assomment de douceur
Seul encore sur le comptoir à la vue paradisiaque

J'attends patiemment ton tapotement excité sur mon épaule
Ton bonjour soyeux
Ton énergie qui dépassait les plus fortes des caféines

Tu avais toujours cet air penseur
Comme si tu comptais refaire le monde sur la paume de ta main
Je m'écroulais dans ton univers, ma vie en dépendait

Je bois mon amertume le cœur agonisé
Car on s'est quitté, un au revoir oublié sur les lèvres
Ça fait des années que je reviens ici, au point du départ
Espérant retrouver ma compagne
Ta présence se dissipe à chaque année, à chaque minute que je passe à rêvasser dans les nuages

Mes mains saignent d'encre
Ma bouche s'est séchée de ses mots
Réponds-moi cruelle tendresse
Je vis par ton manque
Et je m'oublie en ta mémoire

Hélas, tu n'as jamais été mienne pour que je te perde
Dont la raison de mes journaux chaotiques aux goûts dramatiques

Mon regard te cherche dans la mêlée
Mon cœur sursaute à chaque arrivée, or qu'il sait la vérité
Tu n'y es plus là, tu es partout sauf où je te veux
Ici, à ce moment précis, juste pour une minute
Question de clarifier les malentendus
Question de te dire, ne t'en vas pas, ça n'en vaut pas la peine d'être seuls dans nos mémoires
Question que je reviens au moment où la porte du cafétéria s'est fermé sur notre compagnie
Enfermer ce qui aurait pu être si les vents n'ont pas frappé sur deux jeunes de notre mentalité

Du coup je t'imagine dans le présent pour me rappeler de l'antiquité
Je me retrouve dans les étagères poussiéreuses de l'oubli
Je veux que tu chuchotes ton rire dans les airs pour que je retrouve mon étoile du nord

Ne chute pas, je ne suis guère un océan pour te garder précieusement
Juste reviens moi, même en pièces, je saurais te recoller le regard aveugle.

«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»Where stories live. Discover now