«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»

«𝑹𝒆𝒑𝒐𝒔𝒆 𝒕𝒐𝒊, 𝒊𝒍 𝒆𝒔𝒕 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔.»

« Quand l'univers s'est étalé de chaos et d'étoiles, je t'avais choisi mon soleil tant tu m'allumes quand je m'éteins, comme les cendres d'une vieille cheminée. J'écoute les douces paroles murmurées par la pluie, et j'entends ton chagrin toquer à ma fenêtre, des champs de fleurs sans odeur, des océans aux naufrages, de la terre mélangée avec le sang de nos veines. Combien de saveurs nous restent si le macabre décore les beautés ?»

Je me souviens si clairement de son regard perdu, son envie brûlante de partir d'ici, disparaître et être oublié. Je me souviens de la contradiction dans ses paroles quand il me disait qu'il voulait qu'on comprenne son silence et qu'on arrête de camoufler sa vulnérabilité.

Je voyais qu'il avait peur, peur d'être oublié comme s'il n'avait jamais saigné sur leur blancheur. Je me souviendrai à jamais de quand il m'avait dit qu'il y avait ceux qui aimaient raisonnablement et avec sagesse, puis ceux qui aimaient violemment et férocement avec chaque once de lumière et de noirceur en eux. On était de ceux qui aimaient avec le cœur saignant et l'esprit enflammé.

Je sentais sa présence tout près de mon corps même s'il était mille lumières loin de ma vue. Je le cherchais dans le noir même en sachant qu'il résidait dans le feu de la brillance absolue. Il était un mystère gardé par mes cieux noirs, et il me voyait comme une fleur naissante sur sa tombe. « Vois-tu ?! » J'aurais aimé lui crier, « ça n'a rien de charmant si je nais de ta mort.»

Au final, j'aurais voulu avoir plus temps pour lui dire tout cela. Prendre sa main et le guider vers des horizons plus brillants. Assez de temps pour enlever la brume de ses rêves et lui dire que ce coffre poussiéreux que j'étais, le garderait à jamais dans ses profondeurs. Entre les feuilles jaunies et les photos abîmées, entre les âmes perdues et les larmes cristallisées.

Au final, j'aurais tout simplement aimé avoir plus de temps, juste assez pour lui murmurer un doux « Repose toi, il est temps.»