«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»

𝑨̀ 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒐𝒔 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒏 𝒓𝒆𝒏𝒂𝒓𝒅 𝒅𝒆𝒔 𝒃𝒐𝒊𝒔.

Cher Ami, je me suis égaré
À la recherche de ma destinée, je m'y suis perdu
Moi qui m'attendais à de grandes aventures
Une catastrophe m'est tombé dessus
Une désastreuse femme aux nuances du coucher de soleil et au regard malin
Un renard dans mes bois
Elle a chamboulé mes raisons
Je suis sûr qu'elle a causé aux forces célestes
Et signé avec de l'encre dorée un contrat pour me faire perdre la tête

C'est une âme déchue, c'est moi qui te le dis
Elle vient des ténèbres
C'est un diable cette femme-là
Je la hais et je le jure

Elle m'est tombé comme un sort de magie noire
Impossible de s'en débarrasser
Elle a même malmené ce pauvre organe rouge par des fils si fragile
Peux-tu le croire ?

Je n'ai jamais cru le dire, mais elle m'a volé mon cœur cette maudite créature
Elle est si mauvaise, je le jure

Je la fuis comme la peste
Sauf que je me retrouve courir dans sa direction
Mais cher ami, elle ne m'a jamais approché
Pas même avec un mot
Et je la hais, car elle m'a piqué
Par son aura orageuse, elle m'a séduit

Le pire, c'est son ignorance
Car je grandis en fureur chaque seconde dans son indifférence
Elle me tue et je la déteste

Je me maudis de m'amuser dans son jeu désastreux
Crois-moi cher ami, je m'y plais dans sa flatterie piquante
Le diable n'a jamais été aussi charmant que dernièrement
Mais si c'est illégal de l'aimer, je m'en déclare coupable !

les éclairs ont grondé
Le destin s'est tu
Le temps tremblait d'anticipation
Tout s'est calmé à l'intérieur de moi pour un instant
D'un coup, elle était la réponse à toutes mes questions, peux-tu l'imaginer ?

Comment la d'écrire ? Il n'y a pas assez de mots luxueux pour lui donner justice
Je ne savais plus ce que le mot prudent voulait dire quand ça la concernait
Tout dérapait au mauvais sens quand son charme bousculait mes valeurs

Je l'ai aimé trop lentement, savourant chaque minute
Jusqu'à ce qu'elle m'échappe
Et je la cherchais comme une boussole qui tournait toujours vers le nord

Elle avait marqué son prénom en diamant sur la chair de mon âme
Un prénom si brutalement doux et joli
Le genre de prénom que pas même l'histoire osera l'effacer
Elle était un mirage que même mes cauchemars désiraient d'avoir
Un soleil qu'on pouvait regarder sans cligner des yeux

Tous me criaient de la fuir, même toi cher ami tu m'aurais dit de ne guère m'y approcher
Et pourtant, son âme semblait chuchoter à la mienne une sorte de mélodie que seul mon cœur arrivait à déchiffrer

Que ce soit maudit ou pas
C'était si clair dans ma tête quand sa voix émouvait mes pensées
Et sa symphonie se transformait en un poème si empoisonnant mais si vivifiant

«Et si t'étais aimé, adoré et vénéré par moi ? Sur quel rythme ton cœur battra ?» Son âme murmurait sensuellement à mon cœur prisonnier

«Je suis une menace pour ta tendresse, pas vrai ?» Essayait-elle de me convaincre que son affection était si sombre

«La catastrophe de ta paix et la tragédie de ton bonheur, n'est-ce-pas ?» Ajoutait-elle le sourire peiné

Comment te dire cher ami qu'après elle plus rien n'avait de saveurs
Car ce genre de rencontres se passe qu'une fois et quand ils partent, ils te démolissent
Alors je t'en supplie si un jour, j'ai le malheur de passer à autre chose
Rappelle-moi le plus magnifique de mes drames et quelle genre de victime a t'elle laissée derrière.

- De la part de ton ami égaré.