𝑬𝒏𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕𝒆𝒓𝒆𝒔𝒔𝒆 𝒎𝒂𝒄𝒂𝒃𝒓𝒆.

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Ma saison est venue sur une note d'or et de roses fanés
Des chants crispés et d'autres gelés
Les arbres se séduisent et leur danse charnelle me rappelle ta démarche mortelle

Dis-moi pourrais-tu me reconnaître dans ces mille langues que je te parle avec ? Les caresses des tempêtes et les lettres d'amour dans les couchers de soleil

Tu disais souvent que personne n'oserait te voler ta raison
Regarde-toi aujourd'hui, tu te maquilles d'ignorance
Un voile de cristal sur tes yeux avides

Oh, toi muse des ténèbres !
Suis-je la plus ravissante de tes possessions ? La plus palpitante ?

Prends ma main
Laisse-moi te séduire vers la soie de mon enfer
Allonge-toi, laisse moi passer mes doigts dans tes cheveux

Laisse-moi t'épargner de ta solitude
Laisse-toi aller
Tu es tenté
Je le sens

Tu suffoques, tes ailes brûlent et pourtant, c'est ta main qui s'agrippe à la mienne
La descente est si facile
Tu te voiles le regard et je suis la fenêtre de ta vérité
L'horrible beauté de la nuit

Purifie ton sang bouillant, l'ego qui déborde de ton attitude impossible
Tu es tenté avoues le
Je sens ton cœur palpiter sous mon toucher épineux

L'automne est venu sur une note d'or et de roses fanés
Des chants crispés et d'autres gelés
Comme une note sur un violon
Tout est plus charmant quand les cordes crient et symphonisent

Tu me regardes comme si j'allais te montrer le chemin vers le paradis
Une promesse des maudits
Je fonds sur les courbes de ton cœur comme de l'or fondue
Ma passion te pique
Ton air hautain vacille et tu t'approches tout doucement vers le bord

Oh, moi muse des ténèbres !
Suis-je le plus beau de tes cauchemars ? Le plus palpitant ?

Peut-être que je suis égoïste après tout
Je veux être aimé plus que j'aime
Peut-être, c'est parce que je sais que mon amour est petit
Ou peut-être qu'il est si immense qu'aucun ne l'égalera en retour
Que faire quand on aime de la sorte ?
Si tragiquement et douloureusement amoureux des esprits qui fanent dans le temps
D'un être qu'on déteste, mais qu'on ne peut lui faire du mal ?
Que faire ? Quand l'amour, c'est la poésie de ton âme ?

On m'a dit de faire face à mon miroir
Et bâtir ma confiance en soi
Mais plus je me regarde et plus je me mettais à nu
Je voyais les plaies, les veines noircies, mais aussi une partie qui m'effrayait
Le vide qui émanait de moi
Un tourbillon de rien qui s'agrippait à ma vie
L'abysse qui m'enveloppait comme une seconde peau

On m'a dit que j'étais sage
Jeune et calme
Parfaite image
Adorable sourire

On m'a dit que j'étais une enchanteresse
Regard malin, cœur libre
Pourquoi ne parles-t-elle pas trop ?
On veut savoir ce qui se trame derrière ce silence et derrière cette brume

On me maquille de mystères
Et quand l'inconnu est réel, ils se mettent à douter
Est-elle vraie ?

Vois-tu mon cher ?
Je danse avec le vent
Je séduis les ombres
Je me cache dans les charmes discrets
Et tu restes séduit
Atrocement attaché à ce jeu d'enfer
Tu ne sais plus où te mettre
Quoi choisir et quoi dire
Tu n'arrives plus à retrouver ton chemin

Alors tu prends ma main et tu me fais tourner
Tu saignes des yeux
Je t'embrasse les plaies
Tu noues ton cœur aux désirs de mon destin
Et au final quand ma saison se dissipe dans la terre
Et que mes chants fanent des tempêtes
Tu retournes vide à ton monde aux couleurs des cadavres
Car au final qui de mieux pour te secouer l'âme que le risque que j'étais ?
Qui de mieux pour accepter l'éclipse dans tes yeux quand le danger que j'étais te tétanisait ?

«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant