𝑫𝒐𝒎𝒊𝒏𝒆́ 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆 𝒎𝒂𝒍.

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"Ce n'était pas la douleur mais ce que les coups représentaient et l'humiliation qu'ils plantaient bien profondément

Les bleus guérissent mais ce qui érafle la peau, déchire l'âme

Et je ne nierai pas la noirceur qui débarque aussi lourde que de la terre sur un cadavre

Se regarder dans le miroir et refuser de se voir
Enterrant son reflet de dégoût

C'était ce sentiment qui éteint tout autre et impose sa dominance

La conscience scellée et la raison perdue
Il n'en reste qu'une coquille pour recevoir les coups

L'âme déjà abattue et décédée y a longtemps

C'était aussi de devoir marcher sous le soleil et forcer un sourire pour montrer que la nuit n'a jamais oser concilier quoi que ce soit

Et c'était ainsi pour tout le monde

Saigner dans l'obscurité et briller peut-être trop fortement quand on est fixés

Puis il y a un temps où la fatigue nous heurte et nous laisse vide même face aux regards curieux

Mais les pires c'est ceux qui voient derrière les masques et décident de continuer leur chemin

Et la pitié aussi était dure mais on pourrait vendre notre fierté pour vivre la vérité

Puis il y a ceux qui ne supportent ni le silence ni la réalité et décident de défier le destin lui coupant le temps avant qu'il ne le fasse en premier

Et c'est ainsi avec tout le monde, chacun son combat, chacun ses cauchemars
Chacun ses blessures mais tous avec le même hurlement d'agonie et les même chaînes de peur."

«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»Where stories live. Discover now