𝑳𝒂 𝒗𝒂𝒍𝒔𝒆.

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La valse des feuilles tombées
Une danse marquée par les malheurs interdits
Se souvenant des roses non fanées
Et de l'harmonie des chants
Tournant sans cesse comme une tasse en quête de breuvage

Sur le sol des visages reflétés
Un reflet intact et dix de brisée

Nostalgie ;
Neigeant des sentiments contradictoires dans des cœurs meurtris
Dansant gracieusement sur la sensibilité charmante
Des cavaliers en couleurs de royauté
De légères notes avec une touche de monstruosité

Les drames flottent dans l'air
Couronnant les plus ardents de passion
Canalisés d'une haine tellement mielleuse que l'amour est devenu ennuyant

Tourner et tourner sans savoir où atterrir
D'une poussière d'étoiles, tout le monde fut figé
Au centre de cette marée une horde de cristal pleureur
Se montrant digne de la compagnie des victorieux
J'aurais juré être l'actrice de ce bal
Mais j'en fusse juste l'auteur décrivant les fins ornements des regards rêveurs
Buvant mon encre aussi gracieuse que ce vent qui chante sa flûte pour l'hiver

Pas loin de ma vision
Des éclairs illuminant les cœurs alourdis
La fièvre des fous dominante nos pas accablés
L'horloge qui tique juste pour rappeler une illusion presque oubliée

Des flocons de neige tout autour de moi
D'une beauté et d'une grâce non-semblable on s'est réuni
Célébrant un décembre aux paysages sans souffle et d'une senteur florale
Le genre de souvenirs qui t'accompagnent jusqu'à ta tombe

Piégés derrière le miroir des menteurs
Une honte saisit celui qui ne danse pas sous la pluie
Sur une autre planète tellement étrangère aux gens familiers
Des livres incendiés et des langues arrondis autour de la poésie
L'intelligence brille et illumine leurs âmes mourantes

Sur tes lèvres des lettres intouchables
Tu copies des paroles compliquées afin d'impressionner des dames qui ne cherchent qu'une nuit hors du temps
Et je te vois trempé de déception que personne ne t'écoute
Tu te noies dans ta boisson sans goût pour faire passer les décennies des sorcières

Tu te retires des foules
Des murmures à propos d'un prince sans manières
Tu fuis tes responsabilités, pauvre toi dont la cuillère est faite d'or
Tu rêves d'aventures et le trône t'appelle pour une sieste
Alors tu continues de courir avec l'espoir d'être sans ancêtres

Hélas trop lent pour les vipères qui te regardent
Comme si on avait jeté de l'eau glacée sur de la braise
Tu t'es vite ressaisi étouffant l'envie des risques
Reposant ton sabre sanglant pour ta couronne trop lourde
Tu te réfugies derrière un air déconcentré, mais je vois tes peintures crier à la liberté !

Tu respires calmement
Essayant d'apaiser les ardeurs trop bruyantes
Le vide te regagne et tu te retrouves le bras dans celui d'une autre

Je te vois et tu m'ignores, mais tu ressens mon sourire malicieux picoter sur ta conscience
Et mes mots faire de l'écho dans ton esprit

Tu me fuis comme la peste et tu me suis comme si j'étais ton maître
Car je t'offre ce que tu te dois à toi-même et je te garde de ce que tu dois au monde
Ils te félicitent et je suis la seule à t'avoir offensé

Au fond, tu sais que ta direction n'aura que deux chemins et dans les deux possibilités, tu finiras malheureux, le cœur dédié aux charbonneux

La valse te reconduit à moi
Ta main sur mes hanches et la mienne sur ton épaule
Mon toucher te fait flancher
Ma présence te brûle de férocité
Tu accélères tes pas pour en finir mais tu les ralentis discrètement

Un dilemme capture ton cœur fragile
Tes joues colorées et tes yeux fuyants
Me fondent ce qui bat en moi
La compassion me gagne
Et je fusse la première à répondre à tes poèmes inattendus

Tu t'emballes et tu me reproches mon silence
Et c'est à moi d'accélérer les pas cette fois-ci
Tu t'excuses et tu m'avoues la tragédie de ton désir le ton désespéré
Mais je ne suis qu'un nuage sans espoir

On se quitte et tu sauras peut-être un jour te regarder dans la glace sans te couvrir de masques
Et peut-être, tu apprendras à relâcher le courage qui sommeille en toi et battre les préjugés des ténèbres qui t'habitent

Mais pour l'instant laissons nous nous emporter par la valse des triomphants,
L'odeur de l'amour interdit et de l'ivresse des passions anodines.

«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»Onde histórias criam vida. Descubra agora