𝑪𝒐𝒓𝒅𝒆𝒔 𝒔𝒚𝒎𝒑𝒉𝒐𝒏𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒔𝒂𝒏𝒈𝒖𝒊𝒏𝒆𝒔.

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Je coupais chaque fleur naissante
Et j'éteignais chaque bougie étincelante
Avide de calme et de noir
L'explosion si près des ruines
Les chutes brutales
Et le mystère surplombant les tristesses

J'avais la bouche scellée
Et les yeux rouges de vérités
J'avais ce mystère et ce chagrin enfouis en moi
Qui m'ont toujours poussé à mes limites
Courtiser la folie et séduire la mort pour une balade

Un cœur qui bat douloureusement
Chaque battement avec un prénom
La lune maudissant sa tragédie et ses étoiles mortes
La nuit dédiée aux démons et aux batailles sans noms

Quelle pauvre destinée pour quelqu'un qui rêvait de gloire
Passer ses journées à chasser le soleil et ses promesses
Puis vint le soir pour se couvrir les yeux et s'abriter chez les ténèbres

J'ai étalé sur du papier
Tout ce chaos bordélique
Qui me donnait mal à la tête et qui m'appaisait de le voir saigner de mes doigts comme des vrilles d'ombres

Je n'ai rien regretté et c'est effrayant de foncer de la sorte
Comme si plus rien ne comptait
Comme si la peur s'était enfin agenouillée face à ma haine
Comme si ma famine pour la liberté s'était enfin débarrassée de ses chaînes

Et si c'était à refaire
Je boirais du même verre
Le même poison
Et je casserai le même miroir pour chasser mon image

Je lève mon verre d'ivresse à mes états d'âmes aussi intenses qu'ils le sont
Et une prière pour des passagers qui ont le cœur sous leurs semelles

Un jour
Ou un soir
Je finirais pas trouver mon monde
Mais pour le moment
Laissez-moi l'exaltation de mes tristesses et de mon art sans réelle audience.

«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»Where stories live. Discover now