«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»

𝑮𝒓𝒊𝒔 𝒇𝒂𝒖𝒗𝒆.

Le ciel est noir
Ses nuages gris fauves

L'air est frais
La nature chantonne tranquillement

Des pétales blanches couvrent le sol vert
Les vignes épineuses virevoltent autour des fenêtres

J'ai entendu le silence et je me suis rappelé de toi
L'absence est parole
Le manque et la passion s'entrechoquent violemment, amèrement

La chair de poule s'exalte de ma peau tremblante
Je t'écris l'impression de ton esprit en train de me surveiller
Atrocement douce, douloureusement amoureux
Et je ne fais que dessiner mes pensées pour remplir le vide d'un cœur affamé, oublié et négligé

Quand tes os se renferment sur eux même, et que ton souffle sursaute, relis tu mes lettres à ma recherche ?

Me cherches-tu dans les profondeurs de mes lignes, entre mes mots et mes vérités ?

Et dis moi encore, me trouves tu au final ? Dans ce tas de chaos tracés sur ces feuilles ?

Arrives-tu à m'aimer de nouveau ? Dénigres-tu ta logique pour le peu de passion déchirante que ton adoration mendie ?

Dis-moi si mes lettres sont silencieuses entre tes mains ou est ce qu'elles dégagent l'odeur de la nostalgie, te faisant perler des yeux

Écris-moi en lignes dorées, cache moi dans ton coffre de souvenirs et quand le temps aurait usé, utilise mon charme empoisonné et étale le sur ton corps refroidi
Car même si je pars, je voudrais que tu gardes une part de moi qu'on a jamais su tinter de haine

Chéris-moi en beige et en marron
Entre les pages des livres poussiéreux
Au bord du lac paisible et près de la brume terrible
Enterre-moi vivante dans ton époque d'antan
Comme des graines dans un sablier

Des années et des non-dits entre nous plus tard
L'automne viendra de nouveau
Et de nouveau, je prendrai le banc en pierre sous le balcon de "l'hôtel grand amour"
Et j'attendrai le retour d'un battement de cœur si familier
D'un bonsoir caramélisé
d'un sourire en coin
Et de la personne que j'ai calligraphiée dans mes histoires aromatisées.

- Le plus ardemment,
l'écrivaine dans l'ambre.