«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»

𝑺𝒂 𝒎𝒂𝒋𝒆𝒔𝒕𝒆́.

Pris au piège
Je sens le feu s'approcher
Mon regard levé
Je fus étonné
De voir un si simple être
Dégager autant de prestance

Postée sur son cheval blanc
La posture droite
Son voile en satin levé
Nous laissant admirer ses yeux de panthère

La tête haute
Elle ne savait pas regarder en bas
Tout le monde arrivait à voir et à sentir son odorat majestueusement l'entourer
Les cheveux en or et tressés cachaient quelques petits secrets aux jalouses

Pris d'un élan de folie
Je voulais m'approcher
M'incliner devant elle
Et lui étaler mon admiration

Une guerrière dont les armes sont invisibles,
Invincible des princes en quête de royaumes
Un être méprisé par les plus redoutables
Du magma animant ses sabres sans sang

Sa balance, qui vole, ne sait pas s'alourdir d'un poids pour choisir un côté
Une reine dont le trône est en satin et son armée faite d'air en colère

Son cœur qui bats que pour l'odeur du jasmin terrifie les porteurs de cadavres et immobilise ceux dont la honte et le regret emprisonne

Sa démarche féline
Sa grâce féroce
Sa dangerosité mariant sa fragilité

Aucun soldat ni homme ne cache dans sa cage une bravoure et un courage semblable au sien
Elle était la vie et la mort n'était qu'une virgule

Le soleil aimait la suivre et la dorer de ses sourires
La lune trop intimidée ne se montrait qu'en croissant pour apaiser le volcan en elle

Tout se présentait pour n'avoir qu'un éclat de son rire dont la franchise faisait trembler les murs des hypocrites

Moi qui ne suis d'aucune importance
Moi qui ne suis ni homme, ni mirage
Je la suivais sans être vu pour le plaisir de son silence
Et le délice de ses paroles poétiques
Je ne saurais écrire sur du papier ou du sable
De cette fascinante créature
Tous les joyaux du monde le font à ma place
Alors dis moi toi qui me lit à travers cette lettre cristalline, arrive tu à imaginer cette reine mouchetée de poussière d'étoiles dorée ?