C'est bien le soir qui mélancolisait ma poésie. Je me vantais en des vers non rimés, je rêvais de poèmes finis et de lignes dessinées.
L'horloge s'est brisée. J'ai voyagé dans toutes les époques, rencontré chaque version de nous, mais aucune n'a régner sur l'éphémère. Alors j'ai pris ma plume damnée et je nous ai écrits en or et en ambre, je nous ai calligraphiés dans l'histoire.
Aujourd'hui, je recolle tes morceaux tout doucement. Tes fragments si fragiles entre mes doigts d'artiste. Je t'écris dans l'espace et dans l'heure éternelle, en ta mémoire et contre ta haine, pour ta peine et hors de ta gêne.
Ai-je réussi à t'immortaliser dans ce recueil ? À travers ma prose et mes poèmes ? Après tout, tout ce que j'ai déclaré n'avoir pas écrit sur toi, était à propos de toi.
J'ai succombé au beau visage de la folie, j'ai valsé avec le destin et contre le temps, l'espoir ma chandelle, la désolation m'a vite enchaîné.
J'ai parié sur ton amour infini pour la gloire de la passion. J'ai brûlé des plus beaux feus, j'ai été l'ultime astre brillant, le cosmos le plus vénéré. J'avais les cieux en ma portée, la terre sacrée. Ma plume s'est déchaînée en ma ferveur seulement.
J'ai été la plus merveilleuse des folies, mais n'empêche que l'horloge s'est brisée, le sable avait éclaté, ses graines m'échappaient. Je n'avais plus de poésie en moi pour faire des beautés, si j'ai été la plus sublime, tu as été l'unique raison de mon ardeur.
On se perdait, mais je te retrouvai à chaque fois, un peu plus fané qu'avant, jusqu'à ce que le vide m'engloutisse et me fasse oublier la forme de ton sourire. En agonie dans la solitude, j'étais vaincue face aux tourments mortels.
"Je t'ai découvert le soir d'une nuit idéale
Toutes ces années auparavant
À la croisée des mondes
Là où le ciel rencontre la mer
À travers l'éventail et l'énigmatique valseJ'ai pris le siège à côté de la fenêtre où ton prénom y est imprégné autour d'un astre brisé
Malmenés par les amours endiablés
La ville maudite écrivait le paradoxe de notre boussoleUn soir près des fontaines des adieux
Et sous un ciel enflammé
J'ai lu ta lettre perdue
À minuit où les attentes devenaient insoutenables
Nos ruines étaient la seule vérité qui allumait les braises de ma colèreJ'ai été brûlée d'illusions comme un naufragé dans l'immense bleu nuit
La plume damnée aux nuances du mal dédiée aux soirées lugubres
C'était ça l'étrange jeu du destin
Afin de fleurir comme une flamme, il fallait jouer aux cordes symphoniques et sanguinesJ'ai passé par l'aube des fins comme une rose fanée à jamais
Et j'ai déposé sous le citronnier du jasmin pour que tu te reposes enfinT'entends cela ? Il pleut
Ton écrivaine est morte ornée de mystères
Sous l'envol du charme gris fauveÀ la fin, la terreur et la clarté du mélodrame m'ont poussé vers un acte final
Préserver mon hiver en amulette pour que le pirate des mille nuits ne rencontre jamais l'enchanteresse macabre
Ces deux flèches contraires d'une poésie chaotiqueAu bout de la fin, l'étincelle noisette était en mon attente
Avec une perle écarlate teintée de trahisonTu m'as laissé me perdre sur le chemin de l'exile en trois étapes maladives
Sur mon aube spectrale, la lune ruisselait sur le crépuscule pour éteindre le soleilEt moi comme la gazelle de minuit
J'ai persévéré tout comme les états d'âmes des créatures des douze saisons de minuit
Je me suis heurté sur l'éclipse et mes sabliers ont enfin fait leurs adieux."À travers tous les voyages sans toi, tu demeures dans ma mémoire, comme un oiseau dans une cage. J'ai conquis les éléments pour t'offrir mon dernier vœu, un rendez-vous du sablier à la caresse sensible.
Tu sens cela ? Les dernières graines du sablier s'envolent loin de ma portée. Ma saison se termine enfin sur une note ambrée de mélancolie, pour les romantiques qui sauront traduire mon âme en poésie.
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«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»
Poetry"𝐿𝑒𝑠 𝑓𝑟𝑎𝑔𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑'𝑢𝑛 𝑎𝑟𝑡 𝑎𝑚𝑏𝑢𝑙𝑎𝑛𝑡." { 𝑅𝑒𝑐𝑢𝑒𝑖𝑙 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑥𝑡𝑒𝑠 } Au milieu d'un océan étranger, une bouteille en verre couverte de vagues agitées, traversait l'inconnu, voyageait sous les...