𝑴𝒂𝒍𝒎𝒆𝒏𝒆́𝒆...

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Ça me tue tout doucement
Tout délicatement
Avec tant de tendresse et de charme
Perdue dans la beauté de ton sourire
Je brûle de passion en effleurant la forme de tes lèvres

Ça me tue comme un paon qui se fait déchirer une plume à la fois
Et j'endure la douleur pour la peine de ton amour
Malmenée par le désir je te le dis sans honte

Ça me tue
Ton souvenir gravé dans ma tête qui rejoue tous tes beaux moments
Et je sens l'air me quitter
Je me vois me battre pour une vie que je ne veux même pas
Juste pour exister dans ta mémoire me vengeant sur toi qui réside en moi sans permission

Mais ce n'est pas grave
Je t'ai aimé vite et assez fort que mon âme à décamper de son doux foyer
Je t'ai aimé avec autant de paroles qu'il y a dans tous les livres du monde
Et avec autant de silence que je me suis imposé dans les déserts de ton manque

Excuse ma maladresse
J'ai toujours trébuché quand ça te concernait
Je brûlais tout en ayant froid
Et ça faisait mal, atrocement mal
Que mon corps ne supportait plus la fièvre de ton absence
Une fièvre glaçante et volcanique
Électrochoc dans les veines et tu l'as vu
Ne me mens pas, je t'ai vu fixer la pâleur de ma peau se défigurer par les couleurs de la tempête et le calme du flot

Les épaules moins légères
J'ai pris tes fardeaux juste pour te voir voler loin de moi
La nuit, je confesse à la lune que j'aimerais quitter la terre pour un peu de paix
Et elle finit toujours par me tourner le dos
M'aveuglant de soleil

Ça me tue
Et ce n'est jamais assez
Je crève ta présence et ton affection chaleureuse

Ça me tue
Je désire la mort et je la refuse toujours
Je fais des pas désorientés
Comme une danse dangereuse sans directions, sans cavalier

T'étais mon rêve masqué dans ce bal de délinquants
Et j'étais folle de prendre tes épines et tes pétales comme si t'étais un trésor non découvert
Comme si t'étais le paradis et que j'étais l'enfer

Crois-moi ça me tue
Et le satin de mes robes déchire ma peau comme la douceur de tes mains qui m'accompagnaient dans mes danses sous la pluie et à l'abri des regards

T'étais le bois qui allumait ma flamme et j'étais le vent qui t'a conduit à ma perte
Ça me tue et je finirais par saigner un jour
Et c'est ce jour-là que j'apprendrais la poésie du noir par cœur, les adieux absents et l'agonie d'un être chérissant le passé maudit.

«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»Where stories live. Discover now