𝑺𝒐𝒊𝒓𝒆́𝒆𝒔 𝒍𝒖𝒈𝒖𝒃𝒓𝒆𝒔

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Bonsoir à toi compagnon des soirées lugubres
Je t'écris depuis ma cellule délite
Mon silence commence à me rendre folle,
T'en sais quelque chose des cas désespérés comme moi ?

J'ai bu une gorgée de ce venin dont tu m'as tant averti,
Ce liquide si facile à avaler,
M'est difficile de le faire sortir de mes veines,
J'ai craché des paroles dures alors que je devais cracher ma vie en fumée.

J'ai failli cèder à l'illusion
Mais les temps ont vite changé
Cette brûlure au fond de ma gorge
Et ce goût amer
N'ont rien de tes promesses douces et sucrées.

Je me sens désertée,
J'ai vécu pleines de choses
Pourquoi là dedans ça a l'air vide ?

Ma musique baisse le volume à chaque cri,
Ma poésie perd de sa vérité à goutte de pluie,
Mon encre sèche sur mes mains d'une manière déchirante,
Je n'ai pas voulu de tout cela
C'est le chaos qui m'a choisi
Vois-tu ? même mes proches ne sont qu'illusions.

Quels bras seront assez chauds pour revivre mon cœur endolori ?
J'ai troqué mon roman pour une aventure d'un vagabond
Et j'ai finit par revenir vers moi,
Quel tragédie !
Tu m'avais quitté au bord d'un océan de tourments,
Mes lettres y sont perdues
Et probablement enterrées.

Vois-tu? Même les nuages ont disparu
Et tout s'est figé
Je sens la douleur du mal battir une bête,
L'ampleur de ces choix sera dévastatrice
Et je m'effraie...
C'est inhumain de se retenir de la sorte
Et je m'effraie...
Car si je lâche les rênes
Je me perdrais
Et je n'aurais que mes horribles actes en boucle,
Je n'aurais que des démons à travers le miroir,
Je n'aurais que l'horrible réalité
Et un silence mortel.

Je me maudirai,
Je ne reviendrai plus
Alors je vais me taire et tu feras en sortes de n'avoir jamais lu ces fichues lettres,
Ces fichus fragments d'un être si tétanisé

Et n'oublie pas mon court passage dans la brûlure de ton sourire.

«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant