𝑻𝒆𝒓𝒓𝒆 𝒃𝒆́𝒏𝒊𝒕𝒆.

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Et je veux parler de ce pays qui vit dans nos cœurs
Cette terre bénite
Harcelée par l'humain sauvage
Arrachée de son peuple révolutionnaire
Sa terre humide arrosée du sang de ses martyres
Plantant les âmes de ses guerriers
Pour avoir des pétales de sa prochaine génération
Autant furieuse et féroce que la précédente avec un feu qui surgit de ses cendres dévorant l'ennemi moqueur

Le pays dont on entend parler comme une légende qui ne meurt jamais
Éradiquée des livres d'Histoire
Il n'en reste que la fumée et les décombres pour raconter son histoire

Je parle de ce peuple dont le silence à arracher les cieux
Les larmes de rage qu'ont transpercées les cœurs
Les cris de mélancolie et du mal incompris
Les tombes qui n'ont encore pas séchées de ce liquide rouge qui peint le courage et les sacrifices de ses combattants

Je parle de cette terre qu'on essaye d'effacer de nos mémoires
Mais qui reste ancrée en nous quand même
Jusqu'à ce que nos mots prennent forme
Jusqu'à ce qu'on ouvre nos yeux et qu'on lève nos sabres pour la reconquérir
Car sa patience ne nous garantira pas la rédemption

Et j'ai peur de ne pas faire partie de cette révolution qui me hante depuis ma tendre enfance
Je veux assouvir cette flamme qui me démange
Cette colère qui m'habite
Offrir ma plume pour cet enfant perdu dans cette ruelle
Faisant face à celui qui lui a enlevé le droit de respirer
Je veux qu'il prenne ma plume à ma place
Une arme à deux tranches, elle se transformera
L'un pour son bourreau et l'autre pour ceux qui ont le trône sous leurs pieds
Parce que ce n'est pas leur enfant pour le sauver ni leur patrie à libérer

Un amour unique que j'éprouve pour une place que je n'ai jamais visitée
Je ne saurais expliquer ce que je ressens envers elle
Ma haine contre ces tueurs sans peine
Et putain qu'on est dangereux quand on touche à ce qui nous est sacré
Ils enterrent nos morts
Et ils ne savent pas que nous sommes des assassins qui savent voler
On étouffe nos vieux dont les rides racontent mille contes

On se vengerait et c'est une promesse
On n'oublie pas et c'est la vérité
Pour le moment, on attend en encaissant comme cette terre survivante
La patience est notre vertu
Alors garde à vous !
Le départ de la guerre est toujours silencieux, mais sa fin sera triomphante pour nous qui volons comme cet aigle sans faille.

«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»Where stories live. Discover now