«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»

𝑨̀ 𝒍'𝒐𝒓𝒊𝒈𝒊𝒏𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒇𝒆𝒖𝒔.

À l'origine de l'incendie
Fut un enfant perdu dans l'espace
Flottant d'une planète à l'autre
À la recherche de ce quelque chose pour lui indiquer son chemin vers son chez lui
Ce sentiment apaisant
Cette maison chaleureuse

Je n'étais qu'une gosse à l'imagination abondante, un enfant avide pour un monde aux mille masques
Je n'étais qu'une petite fille sous un immense ciel entrain de lui parler comme s'il m'appartenait
Je n'étais qu'innocence quand j'ai osé étaler mes rêves sur papiers
Tous les adultes à ma gorge
Tous les désespérés à mon espoir brûlant
Tout un monde armé face à ma plume pointue
Je n'étais qu'un cœur pur quand j'ai confié mes secrets au silence

Je voulais crier et faire vibrer le monde
Je voulais posséder les étoiles
Sentir la chaleur du soleil et la froideur de la lune
Je voulais lire les arbres et voir quelle lame avait oser les décapiter
Je voulais le parfum des légendes, des feuilles rêches et des pétales
Rouler en liberté et m'allonger sur les océans

Je voulais sentir les nuages
Chanter avec la nature
Et écrire mon désarroi aux rivières exilées

Je voulais respirer la fraîcheur des nuits
Et embrasser la chaleur des jours
Je voulais briller comme le soleil et danser avec les ombres comme la lune

« Je voulais vivre comme personne n'a jamais su le faire...»

J'étais prête à faire incliner la rébellion à mon trône
Mais une âme vagabonde, en restera toujours une
Je n'ai su saisir le moment et j'ai laissé le temps couler sous mes doigts comme une rivière déchaînée
J'ai laissé ma vitalité s'offrir sa mort sur un plat en or
Comme si plus rien ne valait la peine
Comme si à la fin, je n'ai jamais su vivre comme je le voulais.