«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»

𝑳𝒂 𝒄𝒍𝒂𝒓𝒕𝒆́ 𝒅𝒖 𝒎𝒆́𝒍𝒐𝒅𝒓𝒎𝒆.

Ma gorge brûle
L'envie de crier me tient par le cou
Me pousse contre le mur
Et me hurle dans l'oreille de tout lâcher

Les yeux qui piquent, l'impression que mes émotions vont en déborder
La lourdeur du cœur sur mon torse me compte combien me reste t-il avant que je ne lâche prise

Je vois si clair quand j'ai mal
J'existe si vivement quand je veux disparaître
Je suis cette haineuse créature aux charmes troublants
Calme comme un étang en printemps
Mais aussi chaotique qu'une tempête

Tout s'entrechoque dans ma tête
Ma raison et ma perte
Mes Illusions et ma quête

Où est cet enfant à la curiosité plus grande que son petit monde ?
Cet enfant à la passion famine qui faisait incliner les règles à sa rébellion
Si féroce, mais si dorée
Le regard tueur et la main sauveuse
Une guérisseuse née sorcière
Fulminante mais discrète

Où est-elle ?
Aujourd'hui comme un dragon sans feu
Je passe mes journées à rêver de m'exterminer
Les veines en lambeaux
Les mots en noirs
Les pleurs en transparence

Que m'est-il arrivé ?
Moi qui avais cette force invincible
Cette cruauté irrésistible
Et cette parole comme une promesse tenue

Fatiguée, exténuée, déterminée de me détruire
Je me suis noyé dans l'ambre de mes désirs lourds
Écroulée sous mes pensées tardives
Je me suis lâché comme une ancre

Personne n'a jamais compris que si je me jetais dans l'eau, c'est pour qu'on me retrouve
Cachée dans un coffre orné, comme un trésor d'antan

Mélodramatique, mais si drôlement fanatique
Intense par ma folie absolue
Le fantôme qui hante à jamais
Je reste un murmure ténébreux dans leurs jours les plus brillants

Je disparais quand je m'entends en détresse
Car je vois si clair quand j'ai mal, quand je me peine, quand je me donne de la haine
Je suis un être compliqué par mes milles histoires
Une légende dédiée aux minuits empoisonnés
Une écrivaine qui a perdu la raison dans ses tourbillons
Et une poétesse qui s'est oubliée dans ses mensonges mielleux.