𝑴𝒐𝒏 𝒂̂𝒎𝒆.

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Mon âme écrivait sur les nuages en italique,
Ses tourments les plus horribles,
En prenant un malin plaisir à me les chanter à nos soirées torrides,
Ses poèmes étaient ancrés des plus belles manières sur toutes sortes de pierres précieuses,
Ses fleurs se nourrissaient de ses lunes pendantes,
Et de ses soleils couchés,
Munies d'épines argentées reflétant ses larmes cristallines.

Elle sortait le soir quand je me sentais oppressée,
Cherchant sur les toits des mondes,
Une sœur pour l'a compléter,
Et depuis je ne l'ai plus revue.

Elle m'écrivait à travers le vent et les vagues dansantes,
La brise des nuits me chuchotait ses tristesses,
Et la terre chaude enterrait son passé.

Elle n'abandonnait pas,
Mais oh dieu qu'elle était fatiguée d'errer les cœurs,
Tellement agacée des vérités cachées,
Et des passions vides.

Le temps passait d'une lenteur extravagante,
Dans nos déserts blancs,
À la recherche d'un peu de couleurs,
Et d'ivresses sucrées.

Le venin coulant dans son sang,
Les humains d'une sensibilité charmante,
Elle disait souvent qu'elle était vieille,
Et qu'elle aimait les époques d'antan,
Les paysages démunis de bâtiments,
Juste des champs à perte de vue,
De la bonne musique,
Des odeurs fraîches,
De la bonne compagnie et la chaleur des corps.

Elle ne se sentait guère à sa place,
Alors elle se ruait vers les musées,
Là où les souvenirs sont entassés dans de beaux ornements.

Elle me manquait,
Et son sourire ne m'a jamais quitté,
À minuit elle irradiait mes obscurités,
Avec ses étranges tendresses,
D'un être oublié dans les années.

Le jour elle préférait laisser errer un esprit calme,
Tant ses tempêtes pouvaient être destructives,
Elle pleurait du sang chaud pour ses bien aimés,
Et comment elle savait manier l'art de l'amour,
Personne n'arrivait à comprendre cette passion si profonde pour des êtres noirs d'hypocrisie,
Elle regardait au delà des apparences,
Et au delà des coeurs,
Elle aimait les couleurs des âmes,
Car elle voyait en un humain ce que son frère ne voyait guère.

Puis un temps hivernal s'est installé,
Et sa passion s'est gelée,
N'y prêtant oreille qu'aux morts,
Dans un cimetière aux airs paradisiaques,
Elle se perdait dans cet ocean de pirates malmenés,
Des îles flottantes et des cris symphoniques,
Sur les ruelles de sa ville,
Les empreintes des lettres,
Des portraits fades,
Avec des yeux historiques.

Je croyais pouvoir la retenir,
De détester un monde pareil,
Mais sa haine n'a planté de graines que dans son cœur,
Elle était à elle seule une étoile guidante,
Qui s'est perdue par la folie des ténèbres.

«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»Donde viven las historias. Descúbrelo ahora