𝑨̀ 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔, 𝒍𝒂 𝒓𝒐𝒔𝒆 𝒇𝒂𝒏𝒆́𝒆.

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La peur, aride et cruelle, creusait un chemin vers mon âme
Je traverse le passage en gravier
La tête qui tourne en franchissant la brume
Les ombres se réunissent autour de moi en voyant ton prénom sur du marbre gravé
Je te porte en moi comme je cherche de l'air à respirer
Mais venir visiter un corps qui ne me parle plus m'est encore impossible

Il y a pas longtemps on discutait de la lueur des années à venir
Le lendemain été vite arrivé
Pleine d'espoir j'existais
Pas de toi dans l'horizon
Juste la présence de ton départ
La lourdeur de ton manque
Mon âme crépitait douloureusement pour la tienne
Chaque seconde avec toi était imprimée dans mes journaux sombres
Moments de colère ou de joie

De couleurs, mon amour pour toi n'a changé
Entre le déni et l'aveu je m'y retrouve
Un vide piquant persistait dans cet être mal luné
Car je continue de regarder le ciel, comme l'enfant que j'étais
À la recherche d'étoiles pour leur raconter à propos du visage de mes insomnies

Et je me souviens que le ciel qui fût une maison pour mon esprit troublé n'est qu'un ciel d'un passé qui n'existe plus
Un ciel d'histoires et de vécus oubliés
Je ne compte plus
Évitant de me piquer d'aiguilles aiguisées

Je ne t'attends plus, mais je te vois partout
Devant la porte souriant ou dans ton jardin passionné
À côté de moi apaisé, un thé à la main
Ou en face de moi me demandant si ça va

Je ne saurais m'adapter cette fois-ci
Une grande partie de toi en moi
Tissant les fils de nos souvenirs

Je savais que la fin s'approchait
Je l'ai senti
Et j'éxplosais chaque soir silencieusement

Aujourd'hui, comme une douce promesse
Je me rappelle lentement de tes paroles
De tes amours et de tes intentions
Et si parfois je ne te comprenais pas
Si parfois je ne comprenais pas la fièvre dans tes yeux noisette
La plupart du temps, je te voyais si clair
Si vrai, si humain, toi qui fût une légende pour un enfant aux grands yeux rêveurs
Un mythe dans les contes de cet enfant dont les doigts brûlaient pour la sensation d'une plume
Afin de raconter au monde à propos d'un certain guerrier, dont la guerre a quitté, mais qui n'a jamais baisser l'arme

Oui, je te voyais si clairement parfois que ça me faisait peur
D'où me venait cette sagesse ?
D'où pouvait je comprendre la tragédie sans jamais la vivre, sauf à travers tes sourires pleureurs ?

Comme quand tu fulminais de colère alors que ton intérieur possédait une paix sans égal
Comme quand ta passion s'illuminait en contant ton histoire, alors que ta rage rêvait désespérément de faire tourner l'heure

Comme quand tes regrets parvenaient jusqu'à tes prunelles mais que tes poignes serrés disaient que si c'était à refaire, tu n'hésiterais point

Comme quand tu leur disait que tu les aimait tous de la même manière, or un certain cadre plus grand que les autres décorait ton mur
Ta muse préférée
Ton couché de soleil en forme humaine
Celle qui accompagnaient tes longs pas avec détermination
Et qui prenait ta main juste pour une balade

Je t'aimais sans chaînes et d'une folie qui ne connaissait de raison
Car je te voyais si clairement que je prenais tout doucement la forme de ton cœur

Ta présence rassurante
Une torture lente de ne plus voir tes yeux briller
Et je meurs petit à petit comme si c'était mon horloge qui battait sous terre
Je ne voudrais pas vivre une minute de plus si le monde entier n'arrivera à te nommer pour ma peine immense

Repose toi maintenant
Je te tiens ta main fantôme
Je te ferai vivre et dans ma version ton sourire n'a jamais fané
Repose toi, je suis là.

«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant