18. Une armée de citrouilles

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"T'as osé te servir de Ponpon ?!"

"Aïeuh !"

"Mon cher et tendre Ponpon !"

"Maaax, steuplait : tu peux me décrocher maintenant ?"

"PONPON VOUDRAIT QUE TU PAIES POUR CET AFFRONT !"

C'était plus probablement Max qui souhaitait se venger mais Harry garda le silence : il ferait le malin quand il ne risquerait plus de plonger dans les profondeurs du lac si la branche qui le retenait craquait soudainement (coupée par un bâton de combat magique, au hasard…)

"J'ai du sang dans les poumons…" dit-il et en un mouvement de bâton, Max le décrocha pour le poser à terre.

"C'est vrai ?! Mince mais pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?"

"CRÈÈÈVE !"

Harry n'avait absolument pas mal et profita enfin de sa position de force pour attaquer en insufflant aux plantes environnantes l'envie d'attaquer sa soeur. Elle se protégea dans une bulle qui était efficace, certes mais l'empêchait de bouger d'avantage. Ok, c'était plutôt la honte de se faire battre par une armée de citrouilles.

"Je te pardonne." déclara Max. "Pour Ponpon et pour le chien qui a failli nous tuer et pour notre punition. Est-ce que je compte les trois chaudrons que tu m'as détruit en cours ?"

Ah oui, effectivement, ça faisait beaucoup. Harry demanda aux citrouilles d'aller à l'école effrayer quelques élèves. Bah quoi ? C'était Halloween !

"On ferait mieux de rentrer pour participer à la fête." proposa Harry.

"Il est hors de question que je me trouve dans la même pièce que cet abruti !"

Michael n'était pas des plus doué pour parler de ses sentiments... ou communiquer tout court, d'ailleurs ! Les envoyer droit dans un piège en prévenant Rusard qu'il y aurait certainement des élèves dans le coin avait été sa manière d'évacuer : il était seul perdu avec des élèves qui le haïssaient et ses meilleures amis étaient soit à Gryffondor soit à Serpentard. Harry était persuadé que ça pourrait aller mieux maintenant qu'il avait pu s'énerver. Sauf que Max était très rancunière.

"Il se nourri exclusivement de ketchup dans les cuisines, on ne le verra pas ce soir." dit-il. "… et y'aura des bonbons."

Ok, il aurait probablement dû commencer par parler des bonbons… elle fila droit vers le château. Il rentra dans l'école avec la lenteur d'un escargot et comme Max était toujours très inquiète qu'il ait quitté l'infirmerie trop tôt, elle ne put s'empêcher de faire des allers-retours dans les couloirs pour l'attendre et vérifier que tout allait bien.

"Soit tu accélère, soit j'appelle l'infirmière pour lui dire de vérifier une dernière fois ton état. T'imagines ?! Un check-up COMPLET !"

"Tu es un démon."

"Moi aussi je t'aime."

"Est-ce que t'es un épouvantard ?" demanda très sérieusement Harry. "Parce que c'est effrayant."

BANG ! Il se prit un coup sur la tête. Y'avait décidément certaines choses qui ne changeraient jamais.

À peine arrivèrent-ils dans la Grande Salle que la fête fut interrompu par un Quirell hystérique :

"Un… Un Tr… Tr… Troll ! D… dans les... les cachooots !" et paf, il tomba piteusement sur le seul.

C'était ÇA, le professeur de Défense contre les Forces du Mal ?! Cette école avait définitivement un problème... Tout le monde se mit à hurler, Dumbledore se leva et déclara :

"Les préfets conduiront les élèves dans leur salle commune."

Max haussa les épaules et s'assit sur le banc des serpentards. Harry s'installa à ses côtés.

"Les Black ! Qu'est-ce que vous croyez faire, là ?"

"Bah le Troll est dans les cachots, non ?" dit Max.

"Et notre Salle Commune est dans les cachots également." poursuivit Harry.

"Du coup, le lieu le plus sûr pour nous, c'est à cette table."

Leur raisonnement était tellement implacable que tous les serpentards se rassirent en une seconde et continuèrent leur repas comme si de rien n'était. Drago Malfoy se hissa à leur hauteur : être à côté d'eux était sa meilleure chance de survie si un Troll en furie débarquait soudainement.

"Y'a pas à dire, vous êtes doués." avoua-t-il enfin, après des semaines de lutte.

"Évidement."

Les jumeaux commencèrent par s'envoyer des patacitrouille puis des chocogrenouille en pleine face… Personne ne pouvait dire avec précision qui avait commencé. Bien rapidement, un projectile perdu fut renvoyé avec verve dans leur direction et quelques autres serpents se mêlèrent à leur bataille.

"… et maintenant vous détruisez tout." soupira Drago Malfoy.

"Évidemment."

Livre 1 : Le Pouvoir de l'École ©Où les histoires vivent. Découvrez maintenant