Tome I • Chapitre 18

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25 août 2023 - Zandvoort - Pays-Bas

Point de vue : Amélia Williams

Déjà deux jours que je suis arrivée aux Pays-Bas. L'ambiance est vraiment sympa, nous sommes sur les terres du pilote Verstappen. On sent vraiment la ferveur des supporters néerlandais pour leur pilote fétiche. Je prends mes marques petits à petits dans le nouveau rôle que m'a confié Zak Brown. Lando est à l'aise avec les journalistes et même si nous sommes encore en train d'apprendre à nous connaître, bien que le week-end que nous avons passé ensemble nous ai beaucoup aidé, nous développons une certaine complicité.

J'avais vraiment besoin que la pause estivale se termine pour enfin me remettre dans le bain. Je suis focus sur le travail, l'écurie a l'air satisfaite du travail que je produis ce qui me donne encore plus envie de me donner à fond. Je mange, je bois, je respire et je dors McLaren et Lando Norris. Dans le paddock, il n'est jamais très loin de moi. Je peux également compter sur le soutien infaillible de Pierre, qui prend régulièrement de mes nouvelles, nous essayons dès que nous avons un peu de temps d'en profiter pour se voir.

Ce matin, j'enfile mon polo McLaren, un jean noir et mes baskets. Il ne fait pas très beau, les nuages de pluie sont menaçants. Je quitte l'hôtel et profites d'une navette pour me rendre dans le paddock. Aujourd'hui nous commençons les essais libres. J'ai hâte de voir comment la voiture et les pilotes vont réagir sur ce circuit. Je passe mon badge devant le portique, ma photo apparaît et le tourniquet se débloque. J'avance machinalement jusqu'au motorhome de mon écurie, il commence à pleuvoir, j'accélère un peu le pas. Je jette un coup d'œil à l'intérieur du bâtiment de Mercedes quand je passe devant. Je le vois rapidement, les gouttes de pluie me font plisser les yeux. Il est en train de discuter avec George et Toto.

Lewis a tenté d'engager la conversation plusieurs fois avec moi depuis que nous sommes aux Pays-Bas, mais à chaque fois j'ai réussi à trouver une échappatoire pour éviter la discussion. Je le croise régulièrement en zone de presse et dans le paddock, presque à chaque fois mon cœur se met à battre un peu plus fort. Mais je me supplie intérieurement de ne pas flancher. C'est mon premier Grand Prix en étant la responsable presse de Norris, ce n'est pas le moment de me faire remarquer en flirtant avec Lewis. Je dois me montrer professionnelle et à la hauteur de mes nouvelles missions. J'arrive devant le bâtiment aux couleurs de mon écurie, Lando vient à ma rencontre avec un parapluie.

Tu n'as pas de veste McLaren ? Tu vas attraper froid comme ça, viens on rentre, me dit-il tout en me frictionnant les bras avec sa main qui ne tient pas le parapluie.

Si mais je l'ai oublié hier soir dans le bureau...

Je suis trempée, je n'ai plus qu'à changer de chaussettes si je ne veux pas attraper froid. Je salue les personnes qui se trouvent dans le hall. Certains prennent leur café, d'autres discutent entre eux. L'excitation est palpable. Je monte rapidement me changer et je récupère ma parka avant de redescendre au rez-de-chaussée pour attendre l'heure des premières séances d'essais libres de cette deuxième partie de saison. La plupart des ingénieurs et des techniciens partent en direction des garages. Je rejoins Lando qui est en pleine discussion avec Oscar dans les canapés.

- Pas trop stressés de remonter dans vos monoplaces ? Je leur demande en prenant place avec eux .

- J'ai trop hâte, même si cette pause m'a fait du bien, à partir du milieu des vacances j'avais qu'une envie c'était de remettre ma combinaison et de m'installer dans mon baquet, me répond Oscar avec les yeux qui brillent.

- C'est vrai qu'on est vite accro aux sensations qu'on peut avoir lorsqu'on conduit une monoplace, c'est encore plus intense quand il pleut. J'espère que ça ne va pas s'arrêter tout de suite, je veux trop faire des tours avec les pneus pluie, renchérit Lando.

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