Chapitre 23

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                                                                                     Björn


-Arlun... Arlun, réveilles-toi il va bientôt faire jour. Nous levons le camp... Dis-je doucement en lui caressant la joue.

Je la voie ouvrir difficilement les yeux et me regarder comme si elle ne me reconnaissait pas. Elle a toujours eu du mal à se réveiller, et la cadence de ces deux dernières semaines n'a rien arrangé... Debout avant l'aube et veillée tardive, sans compter les longues heures de route et les attaques sur les villages... Et puis, elle se lève la nuit pour aider les nourrices à s'occuper des deux petits, ce qui n'arrange en rien ses réveils matinaux. Elle est exténuée... Je la voie souvent piquer du nez dans la journée et si on la laissait elle s'effondrerait sur place. Mais je n'ai pas le choix de lui imposer un tel rythme... C'est la guerre qui veut ça...

-Encore quelques minutes... Fait-elle d'une voix éraillée en se tournant, se cachant la tête sous l'épaisse couverture.

-Arlun, je sais que tu es fatiguée, mais il faut que tu te lèves ! Les hommes sont déjà tous prêt à partir ! Arlun... Lèves-toi, s'il te plait !

-Hum...

Je sais qu'à force d'insister, je risque d'en prendre plein la tête... Mais cela suffit !

-Arlun, lèves-toi voyons ! Aller debout !!!! Fais-je en tirant brusquement la couverture, ce qui déclenche ses cris de contestation. Nous devons partir ! Les éclaireurs nous ont informés qu'un important village ne se trouvait qu'à trois heures de marche ! Nous l'attaquerons dans la matinée. Mais vas-tu te lever grosse marmotte !!! J'ajoute en la voyant reprendre la couverture et se la rabattre sur la tête.

-Non !

-Très bien. Si tu ne te lèves pas, je te balance un seau d'eau !

-Merde !

Je hausse les sourcils et agacé, sors de la pièce à dormir. Il n'y a plus rien dans la pièce principale, tout a été démonté et charger dans les chariots. Il ne reste plus que les peaux de ma pièce à dormir et la tente à ranger. Enfin, si elle se lève un jour ! Je sors dehors et regarde autour de moi à la recherche d'un quelconque récipient et avance vers mes fils qui patientent comme les autres hommes près de leurs chevaux et des chariots.

-Thorolf, as-tu un seau ou un truc comme ça ? Je demande en regardant rapidement dans le chariot où sont entassées nos affaires.

Il me regarde comme si j'étais fou, et je dois l'être un peu avec ce que je m'apprête à faire, et soulève un baluchon pour prendre une cruche.

-Euh, oui... Tiens... Björn, tu vas la réveiller comme ça ? Fait-il en commençant à sourire.

-Pas le choix, elle veut pas se lever ! Je fais en m'éloignant vers le ruisseau qui coule à quelques mètres du camp.

J'y plonge la cruche et sens la morsure glaciale de l'eau. Eh bah là, elle va me tuer, mais tant pis !!

Je marche à grandes enjambées vers ma tente, la dernière du campement à être encore debout et ne fais pas attention aux regards qui me suivent tandis que j'y entre. Tous m'attendent et moi, je dois réveiller un ours !!! Mais pour quoi je passe !!!!

-Arlun, pour la dernière fois, lèves-toi ! Je fais en la secouant assez brusquement, ce qui la fait grogner et m'envoyer promener.

-Tu l'auras voulu ! Dis-je en retirant d'un coup sec la lourde peau et en balançant le contenu du récipient sur son corps nu.

Elsker Nord (L'amour du nord)       Livre 2 et Livre 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant