Livre 2! (Terminer!)
La suite de Elsker Nord livre 1 (à lire pour mieux comprendre !!)
Dix ans se sont écoulés depuis la bataille finale contre la Francie, contre le traître Rollo...
Dix ans que le Roi Ragnar, mon père nous a abandonné, me laissant...
-Biarni, mon ami ! S'exclame en souriant le jeune roi Youssef Ibn Tachfin en me voyant pénétrer discrètement dans la salle du trône emplie de ses généraux et autres capitaines. Viens donc prendre place à mes côtés avec les tiens, nous allons fêter ton retour.
J'incline légèrement la tête à son intention et m'avance fièrement avec Gustaf et Skeggi vers les marches menant à son trône d'or, passant au travers de la foule masculine qui nous observe sans un bruit. Je m'incline profondément en arrivant au pied des marches recouvertes de peaux de lions tandis qu'il se lève en souriant pour descendre vers moi afin de me donner une rapide accolade.
-Akhrujuu min huna ! (Sortez d'ici) Marmonne-t-il en faisant un vague signe de la main aux nombreux hommes derrière nous qui s'inclinent avant de sortir en silence de la pièce. Quelle bande d'incapable ! Ajoute-t-il en m'entrainant vers son trône sans même leur jeter un regard. J'aimerai avoir un millier d'hommes comme toi et tes Varègues*. Fait-il en me désignant un petit siège en x placé juste à côté de son trône.
Je m'y installe tandis que mes amis vont s'avachir sur les nombreux coussins qui ornent les marches et j'observe par la fenêtre, le fleuve Oued Martil où est amarrée ma flotte viking, composées de plus de quarante navires alors que le Prince ordonne en arabe qu'on nous serve rapidement une légère collation.
-Biarni, Prince des Varègues... Me fait Youssef en se tournant vers moi, ramenant mon attention sur lui. Te voilà de retour après de longs mois d'exploration à travers la Méditerranée! Fait-il avant de s'interrompre alors qu'un jeune esclave vient déposer entre nous, une petite table surmontée d'un plateau en or où reposent une carafe d'argent fumante et plusieurs petits verres, ainsi qu'un plat empli de dattes.
En attendant que l'esclave est fini de servir le thé, je prends un petit fruit sur le plateau et le porte à ma bouche, appréciant son goût et sa douceur alors que le prince m'observe de ses petits yeux noirs. L'homme face à moi, de trente ans à peine, la taille alourdie par toutes les sucreries qu'il avale, est trapu et assez petit. Il a la peau mate, le cheveu et la barbe noir, d'épais sourcils au-dessus d'un nez épaté et une bouche un peu trop pulpeuse pour un homme. Ses bonnes joues lui confèrent pourtant un air jovial et comme tous ceux que j'ai croisés dans ces contrées, il a le sourire facile.
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