Eve

75] Arrestation

-Le propriétaire de la station essence nous a déjà fait sa déclaration au commissariat et nous avons regardé les enregistrements de caméras de surveillance mais la mauvaise qualité et la capuche que votre agresseur portait nous a empêché de voir son visage. On vient de recevoir les résultats du labo par rapport aux analyse de son sang mais son ADN n'est sur aucune de nos banque de recherche. Alors pourriez vous nous dire si vous vous souvenez de quelque chose qui pourrait nous être utile pour le retrouver?
-Il... n'avait qu'une main.
-Oui... c'est ce que nous a dit le propriétaire... et qu'un œil aussi c'est bien ça?

Eve hoche la tête faiblement.

-Autre chose peut être? La couleur de ses y... de son œil. De ses cheveux...
-Je... ne sais plus... je n'arrivais à voir rien d'autre que ce sang... tout ce sang et...
-Et?
-Et sa haine. Il n'a pas fait ça simplement pour voler une voiture et de l'argent. Il voulait me faire du mal. Je l'ai vu dans son regard. Il voulait me faire du mal à moi et à mon bébé.

Barbara serre un peu plus fort la main d'Eve dans la sienne comme pour lui rappeler son soutient sans borne.

La petite est endormie dans son petit lit placé à côté de celui d'Eve dans cette chambre d'hôpital bien peut réconfortante. L'enfant est paisible. Rien ne vient perturber ses rêves. Eve la regarde un d'instante avant de reprendre:

-Vous ne l'arrêterez pas.
-... de... comment ça?...
-Vous ne l'arrêterez pas je vous dis. Ça ne sert à rien de le chercher. Il est déjà loin.
-Oui... euh... bon on va vous laisser vous reposer. Il faudra venir signer votre déposition au commissariat lorsque vous irez mieux, ce n'est pas pressé pour l'instant. Bonne journées mesdames.

Et sur ces mots les deux policiers quittent la chambre.
Barbara interroge alors sa compagne:

-Pourquoi as tu dis ça?
-Qu'ils ne pourront pas l'arrêter?
-Oui.
-Parce que je le sais. Je l'ai senti. Je l'ai vu.
-Tu dis ça à cause de ce qu'il a fait mais tu n'en sais rien et il vont peut être le...

Eve la coupe brusquement:

-Arrête Barbara. Je te dis que je le sais. Cet homme était...

Les mots restent coincés dans sa gorge. Elle respire longuement avant de recommencer:

-Tu sais que je ne suis pas croyante. Mais si je pensais l'existence d'un dieu possible, alors je dirai que lui l'était. Un dieu du chaos et du mal.  On n'arrête pas un dieu...