• Sept mois plus tard •
Dans la nuit paisible, retentit soudain un hurlement plaintif reconnaissable qui fait gémir Barbara et Eve dans leur lit.
-Mmm... encore... j'ai mis au monde un démon...
Barbara pousse un petit rire endormi puis répond:
-Allez c'est à mon tour. Courage à moi même.
Et, les yeux encore à moitié fermés, elle s'extirpe du lit et se lève en direction de la chambre de la petite.
Quelques semaines après la naissance elles ont trouvé un appartement très bien pour elles deux et l'enfant, où Barbara peut continuer d'exercer son métier et où il y a la place pour leur vie à trois.
Eve a rencontrer la seule famille de Barbara, à savoir sa sœur cadette, et cette dernière s'est immédiatement attachée à la petite d'une manière fusionnelle. La première fois qu'elle l'a vu elle a même fondu en larmes à ne plus pouvoir s'arrêter et même Barbara était surprise de voir tant d'émotivités de la part de sa sœur.
Eve l'aime bien, même si elle la trouve un peu étrange parfois dans ses réactions et ses attitudes. Comme lorsqu'elles lui ont raconté l'agression qu'a subit Eve à cette station essence...
Mais c'est une tante merveilleuse qui passe autant de temps avec le bébé qu'il est possible et qui a vu en Eve une amie innée, comme s'ils elles avaient vécues tellement de choses ensembles.
Une famille de filles donc. Des filles plus qu'heureuses...
Arrivée dans la chambre Barbara prend la petite dans ses bras qui se calme un peu et la ramène jusqu'à Eve qui est allongée sur le dos. Elle la pose sur elle pour la faire téter et Eve prend le relais, épuisée, mais privilégiant avant tout sa fille à son sommeil.
Barbara se rallonge près d'elle et pose sa tête sur l'épaule de sa compagne, tout proche de celui de l'enfant qui boit goulûment. Elle murmure alors sans lâcher ses yeux de sa fille:
-Tu sais, même si en ce moment j'aimerai par dessus dormir quinze heures d'affilées sans risque d'être réveillée, pour rien au monde je ne reviendrai en arrière...
Eve sourit même si elle sait parfaitement qu'elle ne peut pas la voir et répond avec douceur:
-Oui, moi non plus... Même si ok c'est vrai j'avoue j'ai envie de la défenestrer parfois.
-Tu es odieuse!
-Je sais!
-Je pourrai aller porter plainte pour avoir proférer de telles menaces.
-Oui... mais tu ne le feras pas parce qu'au fond tu en as tout autant envie de moi!
-Mmmm... oui c'est vrai.
-Nous sommes des parents indignes.
-Totalement. Mais les meilleurs du monde!
-Ohhh que oui!
• • • F I N • • •
