With You [Terminée]

Chapitre 9 - Feeling good

Média : Feeling good – Nina Simone

Samedi 17 août 2019

Moi qui suis habituellement une adepte de la grasse matinée le samedi matin, aujourd'hui, je suis réveillée aux aurores, enfin trop tôt pour un week-end. Et pour cause, je suis surexcitée par l'objectif du jour : mon déménagement !

Mickael doit nous retrouver ici avec l'utilitaire de son père. On va commencer par charger toutes les valises que j'ai apportées chez Alessandro avant de se rendre chez mes parents pour récupérer le reste de mes affaires.

J'enfile vite fait un jean slim, un t-shirt et des sneakers, je me fais un maquillage rapide et un chignon haut décoiffé, ce sera parfait pour aujourd'hui. Je descends rapidement à la cuisine pour disposer le petit déjeuner en attendant les garçons. Je prépare une pâte à pancakes et commence la cuisson. L'odeur envahit l'appartement et mon frère ne tarde pas à pointer son nez.

— Humm ça sent drôlement bon par ici, dit-il en humant l'air. Dis donc, je vais finir par regretter que tu partes petite sœur, me chambre-t-il en déposant un baiser sur mon front. Café ?

Au moment où il commence à faire couler notre breuvage chéri du matin, on sonne à la porte. Je parie qu'il est 8h00.... Me sortant de mes pensées, Mickael fait son entrée dans la cuisine tout sourire, fidèle à lui-même.

Il s'installe face à moi et pour me taquiner, il chipe une petite crêpe dans l'assiette qu'il engloutit en riant. Une fois nos estomacs repus, nous vidons la chambre que j'ai occupée pendant ces quelques semaines chez mon frère et nous partons en direction de chez mes parents.

Antonio et Angela habitent une somptueuse maison de ville datant du début du 20ème siècle dans le quartier de Tribeca. C'est ici qu'Alessandro et moi avons grandi. Je vais juste récupérer quelques meubles et des cartons avec mes livres, mes photos, des éléments de décoration et le restant de vêtements et chaussures présents dans le dressing.

Arrivés devant la maison, je sonne pour prévenir que nous sommes là et sors mon trousseau de clé de ma sacoche. Ma mère nous accueille tendrement, elle aime tellement avoir « ses petits » à la maison. Elle me le cache mais je sais pertinemment que mon départ définitif lui fait un pincement au cœur. Mais bon, il faut relativiser, je reste à Manhattan et en plus on travaille ensemble. J'ai fait bien pire en partant à l'autre bout de la planète.

Mickael reste en retrait sur le perron de la maison, gêné d'interférer dans la vie privée de ses patrons. Ma mère le met rapidement à l'aise, d'une part mon père est au travail, il a des rendez-vous clientèle à la boutique aujourd'hui, d'autre part, nos amis ont toujours été les bienvenus à la maison.

Nous montons tous les trois dans mon ancienne chambre qui se situe au troisième étage, juste à côté du petit salon-bibliothèque. Je leur indique ce que je souhaite emporter et mon frère commence à descendre un carton. Je me dirige vers la penderie, Mickael me suit et me pousse vers le fond du placard.

— Pénétrer dans ta chambre d'adolescente me donne des idées très coquines, déclare-t-il en posant ses mains sur mes fesses pour me presser contre lui.

Je sens son début d'érection qui me déstabilise car pour moi être ici me rappelle mes souvenirs d'enfance et n'attise pas mes ardeurs, même si être contre le torse musclé de mon bel hidalgo ne me laisse pas totalement indifférente. On entend soudain du bruit dans l'escalier qui nous décolle instantanément.

— Ah vous êtes là, dit mon frère.

— Oui, je montrais à Mickael les vêtements à descendre, réponds-je pour me justifier.