Chapitre 12 - Farniente en famille

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Média : Go outside – Cults

Samedi 24 août 2019

Hier lorsque j'ai croisé Mickael au bureau, j'étais assez troublée en me remémorant ses sextos de la veille auxquels je n'ai d'ailleurs pas répondu. Je ne veux pas être à sa merci et écarter les jambes dès qu'il le demande, cela ne lui fait pas de mal de se languir un peu. Pour preuve, je me suis rendue compte que mon silence l'a perturbé car il n'a pas cessé de me rôder autour toute la journée. Mais j'ai pris un malin plaisir à l'éviter en privilégiant les pauses café lorsqu'il s'absentait. Le soir, même si je n'aurais pas été contre un corps à corps avec lui, j'ai préféré m'abstenir et passer ma frustration dans un bon footing dans Washington Square Park.

Ce matin, je me lève d'humeur badine, je fais un peu de ménage en musique et appelle mes parents pour savoir si je peux venir manger ce midi. Cela fait longtemps que je n'ai pas passé du temps en leur compagnie en dehors du travail et avec ce beau soleil, j'ai très envie de profiter du jardin avec eux. J'enfile un combishort en lin gris perle à fines bretelles, mes sandales nude à talons, mes lunettes de soleil et mon chapeau de paille, me voilà parée pour affronter la chaleur annoncée aujourd'hui.

Je décide d'aller chez mes parents à pieds, j'aspire à flâner et prendre l'air le long de l'Hudson River Greenway. Comme il fait un temps magnifique, il y a beaucoup de monde, mais c'est toujours un réel plaisir d'arpenter les allées au bord de l'eau. Je me délecte de la vue dégagée sur la baie et la Statue de la Liberté. Même en étant New-Yorkaise, je ne me lasse pas d'admirer ce monument emblématique qui trône fièrement à l'entrée de la ville. Étant issue de l'immigration, l'attachement à cette immense Dame de cuivre est d'autant plus fort.

A mon arrivée chez mes parents, mon père n'est pas encore rentré de son rendez-vous à la boutique, j'en profite donc pour monter dans mon ancienne chambre. Il y a quelques affaires dont je pensais pouvoir me passer, finalement étant maintenant installée, j'ai envie de les récupérer.

Lorsque je pénètre dans mon dressing, le souvenir de Mickael me plaquant contre le fond du placard me revient en tête. Je me rappelle ses mains sur mes fesses, la délicieuse pression de son érection contre mon corps. Rien que d'y penser, je sens mes tétons se durcir et le bas de mon ventre se contracter. J'ai envie de lui, de le sentir en moi et je décide de lui faire savoir. Je prends mon téléphone, positionne l'appareil photo en mode selfie, je fais une moue suggestive et prend un cliché de mon visage et du haut de mon corps adossé à la porte du dressing. Je vérifie ma photo et je suis assez satisfaite de ma prise, mon expression sexy et mes seins qui pointent à travers le fin tissu de mon combishort devraient faire leur effet.

De Annabella : « Je pense à toi... », lui envoyé-je par MMS avec l'image en pièce jointe.

Ma mère m'appelle pour manger et je redescends tranquillement les escaliers lorsque je reçois un message.

De Mickael : « Oh putain tu vas me le payer cher ! Non seulement j'ai une trique d'enfer, mon bermuda vient de se transformer en toile de tente ! Mais en plus, je vois que tu es chez tes parents ! Nous sommes à moins de 500 mètres l'un de l'autre, j'aide mon père au magasin. Je fais comment maintenant petite coquine ?! Les clients vont me prendre pour un pervers. Tu fais quoi ce soir ? Et ne me dis pas tu es prise sinon je viens te séquestrer dans ce placard et j'abuse de ton corps jusqu'à ce que tu ne puisses plus mettre un pied devant l'autre ! »

J'éclate de rire, mon selfie a fonctionné à merveille. Mais je vais le laisser mariner encore un peu, je lui répondrai après le déjeuner.

Nous sommes en train de boire le café, confortablement installés dans le salon de jardin, à l'ombre des arbres, lorsque mon frère fait son apparition, tout guilleret. C'est agréable d'être réunis tous les quatre, j'aime ces moments simples de la vie. Alessandro s'installe à côté de moi et me serre dans ses bras comme si on ne s'était pas vus depuis des semaines. Il a tendance à être tactile pour exprimer ses sentiments, et là je sais qu'il est content de me voir.

— Toi tu as eu un rencard satisfaisant, le chambré-je sur sa bonne humeur.

— Même pas sale vipère ! me répond-t-il en me poussant avec son épaule. Par contre, ce soir, je t'invite à la maison, je fais un apéro dînatoire, il y aura Mickael.

Je hoche la tête en souriant pour accepter son invitation mais surtout pour assimiler la dernière information. Mon bel hidalgo ne pourra pas dire que je trouve des excuses pour l'éviter cette fois-ci. Après notre échange de messages de tout à l'heure et sa proposition de rendez-vous sexe, la rencontre de ce soir risque d'être caliente. J'espère que nous serons suffisamment discrets pour ne pas nous faire capter par mon frère.

Après cet agréable après-midi farniente en famille, il est plus de 17h00 lorsque nous partons de chez nos parents. Alessandro m'a proposé de me déposer chez moi avec le carton de babioles que j'ai récupéré aujourd'hui. Arrivés au pied de mon immeuble, mon frère me précise :

— Viens pour 19h00. Ciao Bella, à ce soir.

Je rentre chez moi, dispose mes affaires à la hâte dans un coin du salon, je rangerai tout ça plus tard. Il me reste à peine une heure pour me préparer, je commence par une bonne douche à peine tiède pour me rafraîchir de la chaleur de cet journée. Pendant que l'eau ruisselle sur mon visage, je réfléchis à la tenue adéquate pour ce soir. Il y aura Mickael donc j'ai envie d'être sexy pour continuer à lui mettre l'eau à la bouche mais en même temps, on sera chez mon frère donc je ne dois être trop affriolante.

Je sors de la douche, enroulée dans une serviette et vais dans mon dressing. Je pense avoir trouvé un ensemble parfait, j'attrape le cintre et enfile les vêtements que je viens de sélectionner, un top court en maille beige et une jupe en soie imprimée zèbre d'un célèbre couturier italien. Le haut moulant met bien en valeur ma poitrine qu'il recouvre à peine de par son échancrure arrondie laissant apparaître la naissance de mes seins et le peu de longueur de tissage qui recouvre mon ventre. La jupe vaporeuse m'arrive au-dessus du genou. C'est léger, exotique, sexy, idéal pour une soirée d'été comme aujourd'hui.

Pour la mise en beauté, je fais un maquillage nude, un trait de crayon khôl et j'attache mes cheveux en une queue de cheval haute pour bien dégager mon visage et mon cou, ce qui met également mes yeux de biche en valeur. J'enfile des sandales noires à talons, prend mon mini sac à main pour une dernière vérification dans le miroir. Le résultat final est impeccable !

Je descends les escaliers et appelle un taxi, je dois encore faire un détour chez le caviste près de chez mon frère, il a un très bon vin rosé qu'il exporte de France, servi bien frais c'est un délice.


Je descends les escaliers et appelle un taxi, je dois encore faire un détour chez le caviste près de chez mon frère, il a un très bon vin rosé qu'il exporte de France, servi bien frais c'est un délice

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