Chapitre Bonus - Dans la peau de Nate

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J'ouvre un œil, puis l'autre. Suis-je en pleine hallucination où ce sont bien deux beaux dieux grecs qui sont penchés au-dessus moi ? Bouche en cul de poule, je leur envoie des baisers, attendant de recevoir les miens en retour...
Malheureusement, mon souhait ne s'exauce pas, à la place les deux beaux étalons soupirent. Je me redresse pour m'asseoir convenablement et me masse le front. J'ai l'impression d'être aussi frais qu'un lendemain de soirée... Que s'est-il passé ? Impossible de le savoir, mes souvenirs sont sans dessus-dessous !

— Nate, est-ce que tu vas bien ? Demande Samaël en me dévisageant.

— On a cru que t'étais mort, t'étais raide... Étendu sur le sol ! Renchérit Ben avec une mine inquiète.

Un sourire rayonne sur mon visage en les entendant parler. Que c'est adorable, ils se font du souci pour moi. Qui aurait cru que sous leur couche de virilité toxique, ils avaient des sentiments ?

— Votre inquiétude en vers ma petite personne me touche énormément, ronronné-je en leur faisant les yeux doux.

Ben et Samaël s'échange un long regard avant d'éclater de rire. Quand se sont-ils réconciliés ces deux-là ?

— Excuse-moi Nate, mais si tu meurs cela fera de la peine à ma demi-sœur, rectifie Samaël en m'adressant un sourire narquois. C'est pour cela que je m'inquiète.

— Et moi au début, je t'ai pris pour un sans-abri avachis sur le sol. Mais je suis quand même content de savoir que tu es toujours vivant après cette fusillade.

— Traîtres, pesté-je un poil blessé par ce retournement de situation. Attends... Qu'est-ce que tu viens de dire ? Une fusillade ?

Les deux jeunes hommes reprennent leur sérieux. Je lance un regard autour de moi, nous sommes dans le parc public de Rottenwood. Vu la noirceur du ciel et le froid qui me mordille la peau, je suppose que nous sommes en pleine nuit. Le cadavre de la botaniste à mes côtés ainsi que les corps des hommes un peu plus loin, m'inquiète. Je crois que la fusillade a été mortelle pour certains d'entre nous. Alala, je devrais vraiment faire enquêteurs à mes heures perdues...
Mais alors que je m'imagine portant un manteau à la Sherlock Holmes, munit d'une loupe de poche, les souvenirs de la fusillade me reviennent.

— Lucy est en danger, hurlé-je à la mort ce qui fait sursauter les deux compères en face de moi.

— Mais t'es complètement taré à gueuler comme ça tout d'un coup, s'énerve Ben en plaquant sa main sur son cœur. J'ai failli mourir d'une crise cardiaque.

— Trop jeune pour la crise cardiaque en plus d'être un vampire, soupire Samaël en roulant des yeux.

— Attendez, là faut vraiment que vous m'écoutiez, m'empressé-je de répondre en posant ma main sur l'épaule de Samaël.

Ce dernier louche sur ma main avant de relever lentement le regard vers moi. Je déglutis péniblement avant de l'enlever d'un geste rapide. D'accord, je prends note : les vampires n'aiment pas les contacts physiques...

— Vas-y je t'écoute, lance-t-il sur un ton suspicieux.

— Lucy s'est faite tirée dessus, je m'en rappelle à présent, expliqué-je. Elle m'a poussé pour que je ne sois pas en danger de mort et s'est pris les balles en plein dans le ventre ou un truc du style.

— Mais pourquoi n'est-elle plus là alors que les autres personnes sont mortes ici ? Demande Samaël qui arque un sourcil l'air dubitatif. Nous avons relevé l'identité de chaque mort et ce sont des scientifiques appartenant tous au même groupe de recherche. Phébus.

— Phébus... Alors ils nous avaient déjà retrouvés, songé-je à voix haute.

— De quoi tu parles ? S'écrit Ben en me dévisageant.

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