Les années de la terreur (fanfiction Harry Potter)

Chapitre 3 - Le lycanthrope

La première semaine passa si rapidement que Lily ne s'en rendit même pas compte. Le travail des sixièmes années s'avérait dense et très complexe ; on les préparait aux ASPIC qu'ils devraient passer l'année d'après en leur rappelant constamment que leur dernière année de cours s'approchait à grands pas et qu'il fallait commencer à ingérer le plus grand nombre d'informations. Ce genre de rappel mettait Lily mal à l'aise et la stressait énormément ; elle était habituée à avoir de bons résultats et même si elle acceptait la défaite, ses baisses de régime l'inquiétaient constamment. Lily était la meilleure élève de tous les sixièmes années ; du moins, était-elle au même niveau que Severus. Bien qu'elle passait son temps à ignorer son ancien meilleur ami, celui-ci ne pouvait s'empêcher de lui rappeler son existence en cherchant constamment à la dépasser ou à la battre. Attitude qui exaspérait la jeune Evans.

Ce matin-là, Lily s'était réveillée plus tard que d'habitude. Elle avait passé son dimanche soir à discuter avec Mary, Dorcas et Alice et elles n'avaient pas vu l'heure passée. Elle n'avait pas pu aller à la bibliothèque et prenait son petit déjeuner en même temps que beaucoup trop d'élèves à son goût.

- Et ensuite, fit Mary qui était en train de raconter ses vacances d'été, il a pris ma main, l'a embrassé et m'a dit... Je m'appelle Francis, dit-elle avec un horrible accent français.

Les filles se mirent à glousser tandis que Mary leur décrivait le physique très séduisant de son amour de vacances. Absorbées par la conversation, elles n'avaient absolument pas remarqué qu'un groupe de garçons s'était installé à côté d'elles, faute de places vacantes.

Le jeune homme le plus proche de Mary s'était approché d'elle et venait de lui tapoter l'épaule avec hésitation :

- Quoi encore ? demanda-t-elle d'un ton impatient tout en se retournant.

Il y eut un silence de mort ; lorsque Mary, bouche ouverte, se rendit compte que nul autre que Sirius Black venait de l'interrompre. D'habitude, lorsque la jeune fille tombait nez à nez avec un garçon qui lui plaisait, ses joues rosissaient et son regard se mettait à briller. Mais là, totalement décontenancée et perdue, elle devint livide.

- Tu pourrais me passer le beurre ? l'apostropha-t-il avec désinvolture.

Mary cligna des yeux bêtement, puis elle attrapa l'assiette de beurre et le lui tendit sans lui jeter un seul regard, les mains tremblantes.

- Excuse-moi de t'avoir dérangé, continua Black sèchement, maintenant tu peux reprendre ta passionnante histoire.

Gênée, Mary resta un instant la bouche tremblante, comme si elle ne trouva rien à répliquer. Puis elle attrapa ses affaires et s'empressa de partir à grandes enjambées. Lily haussa les sourcils et regarda le jeune homme avec dureté :

- Ca t'embêterait d'être aimable, Black ?

- Je ne suis pas vraiment du matin, se contenta-t-il de répondre en haussant les épaules.

James se mit à pouffer de rire et la jeune rousse leva les yeux au ciel :

- Et évidemment il n'y a qu'un pauvre imbécile pour se marrer comme un porc.

- Attention Evans, tu deviens aussi rouge que tes cheveux à force de t'énerver. Serait-ce mon charme indubitable qui te fait cet effet ?

- Occupe-toi de tes oignons Potter ; ça ne te ferais pas de mal. Et laissez un peu Mary tranquille lorsqu'elle discute de ses relations amoureuses.

- A vrai dire, c'est que tu vois, ses relations sont justes si... passionnantes, renchérit James tandis que Peter éclatait d'un rire aiguë insupportable. Elles comblent un peu ton manque de petit copain.