Chapitre 92 - De l'effet

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- On peut donc appeler ça un sortilège de Protéiforme même si ce type de formules reste un cas particulier selon la Loi de... se mit à réciter Meadowes en fermant les yeux, les mains crispés sur ses tempes.

- Dorcas ?

Cette dernière sursauta en apercevant Alice qui venait d'arriver dans le grenier et regardait la jeune fille assise en tailleur sur un sofa poussiéreux.

- Je te dérange ? demanda la brune aux cheveux courts.

- Heu non, je venais de finir, expliqua son amie en s'empressant de ranger ses fiches de cours.

- Si tu veux mon avis, soupira Alice, tu bosses beaucoup trop. Tu passes ton temps dans cette pièce grisâtre et insalubre, ça te donne un teint tout triste.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, fit Dorcas avec raideur en se relevant.

Alice soupira et croisa les bras tout en plissant les yeux :

- Tu es sûre que ça va ? insista-t-elle. Tu as l'air un peu distante depuis quelques jours.

Pendant un instant, l'intéressée resta silencieuse et brusquement, elle paru se réveiller :

- Mais oui ! s'exclama Dorcas de sa petite voix candide. Ca va super bien. Allez, arrête de t'en faire bêtement et allons rejoindre les autres.

Elle passa devant elle sans lui jeter le moindre regard et dévala l'escalier grinçant qui menait à l'étage d'en-dessous puis tomba nez à nez avec Sirius en train de sortir de la salle de bain. Son cœur se mit à se compresser dans sa poitrine à la vue de son visage aux yeux sombres et il sembla lui-même la scanner du regard pendant quelques secondes.

Dorcas se mordit l'intérieur des joues et enfouit les mains tremblantes dans ses poches. Oui, elle avait été méchante. Même cruelle. Elle avait rejeté l'amitié du garçon pour se préserver, parce qu'elle était tombée désespérément amoureuse d'un type qu'elle n'aurait jamais. Et maintenant ? Il l'ignorait. Il la laissait, comme elle lui avait demandée.

Et ça faisait si mal, de ne plus rien attendre de lui... mais c'était ce qu'il fallait faire non? Même si c'était égoïste. Vivre pour soi, éviter qu'on vous fasse mal et vu comment il la faisait dérailler, elle risquait l'accident à tous les coups si elle continuait d'espérer quoi que ce soit.

- Tout va bien ? s'enquit Alice en arrivant à sa hauteur, les sourcils froncés.

Lily l'avait mise dans la confidence. Elle n'avait pu s'en empêcher, bien trop étourdie par cette nouvelle : Sirius aimait Dorcas. Le choc passé, celle-ci avait été obligé d'en parler à son petit ami Frank (après tout, ils ne faisaient plus qu'un). Ce matin au petit-déjeuner, Remus s'était enfin décidé à en toucher un mot à Peter qui ne savait rien et commençait à comprendre que quelque chose se tramait en dépit de son ignorance. Il ne restait plus qu'une personne complètement hors de l'histoire : Dorcas, bien évidemment.

- T'en poses beaucoup des questions aujourd'hui, grommela la jeune fille en reniflant vigoureusement.

Sans un mot de plus, la Gryffondor se dirigea vers sa chambre et claqua violemment la porte derrière elle. Sirius fixa cette dernière. Il n'avait pas bougé. Il n'avait pas prononcé un seul mot.

Parfois, le silence en disait bien plus long.

* * *

- Génial, fit Londubat en ouvrant les rideaux de la salle à manger. Il pleut.

Emmeline qui venait de trouver un jeu de société dans un tiroir s'approcha à son tour des vitres pour regarder les ciels nuageux.

- Ce n'est pas toi Sirius qui m'a dit il y a deux-trois jours avoir entendu un orage gronder au loin ? Tu sais quand tu es descendu de cet arbre avec D...

Les années de la terreur (fanfiction Harry Potter)Where stories live. Discover now