Les années de la terreur (fanfiction Harry Potter)

Chapitre 61 - Perfidie

- T'aurais pas dû faire ça, James.

Il avait froncé les sourcils, passé une main dans ses cheveux décoiffés puis remit ses lunettes sur le bout de son nez.

- Enfin Mar', je n'allais pas rester avec elle par simple commodité.

- Tu sais très bien ce que je veux dire, avait-elle fait en haussant les épaules.

Elle ne lui reprochait rien, son ton n'était pas dure et elle ne semblait pas en colère. Mais la Serdaigle avait besoin, devait lui dire ce qu'elle ressentait. La jeune fille détestait les gens hypocrites, qui n'osaient révéler leurs pensées.

Et puis elle appréciait James, elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle puisse lui en vouloir d'une quelconque manière. Ils étaient amis, non? Elle devait avoir le mérite d'être honnête.

- Tu sais très bien de quoi je parle. C'est franchement pas cool de sortir avec une nana pour en oublier une autre.

- Je ne... avait-il bêtement bredouillé.

- Ouais, elle m'a dit, avait avoué McKinnon. Et le pire c'est que je n'ai même pas été surprise. Tu la vénères Evans, c'est tellement évident. Tes yeux s'ouvrent comme des soucoupes dès qu'elle est là. T'as besoin de lui montrer que t'existes, ça fait des années que ça dure.

Il devenait de plus en plus rouge mais elle s'en contrefoutait. Elle n'était pas là pour lui foutre la honte, juste pour le faire grandir encore un peu plus. Il en était totalement capable.

- Vance/Evans... ça se ressemble, non? J'avais jamais remarqué, avait-elle poursuivi, mais dès que t'as commencé à sortir avec Emmeline, t'as complètement arrêté d'enquiquiner Lily ou même de la provoquer, de lui répondre par des petites piques. A première vue, on pourrait presque penser que t'en avais fini avec elle... mais au fond tu t'es juste menti à toi-même. Tu l'aimais encore, plus qu'auparavant, tu devenais fou, et puis tu savais que tu plaisais à Vance et qu'Evans ne pouvait pas la blairer. T'as fait une pierre deux coups: tu pensais que tu pourrais oublier Lily et en même temps la blesser. T'as réussi une partie de ton plan, mais il restait une moitié manquante, incomplète. C'est quand même déjà pas mal, faut bien l'avouer.

- Alors qu'est-ce que tu me reproches? avait contre-attaqué James qui sentait une étrange colère et honte montées en lui.

- Tu t'es menti à toi-même, comme un pauvre abruti. T'as continué à lorgner Lily de l'oeil sans te la sortir de la tête et je sais pas ce qui t'a réveillé, ce qu'a bien pu te dire Emmeline pour que tu réalises ta bêtise mais la prochaine fois, sincèrement, réfléchis à deux fois avant d'agir de la sorte.

- Je sais très bien que j'ai fait quelque chose de mal, s'était-il défendu d'un air pincé. Je me suis excusé auprès d'Emmeline, c'était immature, égoïste, irréfléchi et...

- Tu peux choisir tous les bons mots que tu souhaites, cela n'enlèvera pas que tu as mal agi.

- Qu'est-ce que je peux y faire? avait questionné le Gryffondor, désespéré.

- Rien, avait-elle calmement continué. Mais au lieu d'utiliser les gens pour ta propre petite tranquillité, affronte tes peurs et faiblesses comme un homme, un vrai. Tu es ton pire ennemi.

Elle semblait croire en ce qu'elle disait, comme si elle savait de quoi elle parlait et il n'avait rien osé répondre. James avait posé son front sur la vitre, l'air amer:

- Elle me fait perdre la tête, Marlene... Elle me rend fou. Complètement dingue. Je la hais de me transformer de cette façon, de me faire perdre pieds, de me faire me conduire comme un con peu importe mes efforts. Elle envoie tout en l'air. Je ne vis que pour elle, à travers elle, et tant pis pour les autres. Tant pis pour moi aussi, à vrai dire.