𝐀𝐫𝐭𝐞́𝐦𝐢𝐬¹

CHAPITRE 61 - AU BORD DE LA MER

CHAPITRE 61 : AU BORD DE LA MER

- On a passé l'avion qui s'est écrasé il y a une heure, informé-je en observant la carte. Étant donné que cette carte n'indique pas les distances, le trajet pourrait durer des heures voir des jours.

Bellamy reprend brutalement le volant lorsque le rover glisse sur la boue. La pluie bas à torrent à l'extérieur et l'humidité se fait ressentir dans le véhicule. Des frissons me parcourent irrégulièrement le corps lorsqu'un coup de vent rentre par les ouvertures. Mon rhume risque de ne pas partir de sitôt.

- On avance dans la bonne direction, c'est déjà ça, me répond Bellamy.

- Arrêtons-nous au soleil et attendons que la batterie se recharge, propose Jasper.

- Quel soleil ?, l'arrête Clarke en grimaçant devant le temps venteux. On avance tant qu'elle dure.

- On avance tant qu'on n'est pas arrivé à Luna, réplique Octavia d'une voix froide.

Je tourne les pages et observe un portrait d'une femme accompagné d'une petite branche de pin. L'odeur de l'été chatouille mes narines.

- C'est elle ?, demandé-je à Octavia en lui montrant le carnet.

- Ouais.

- Elle dira quoi quand on se pointera pour lui implanter une I.A ?, demande soudainement Jasper.

Je jette un regard à Bellamy qui serre la mâchoire. Octavia hausse son ton.

- Lincoln a dit qu'elle aidait les gens dans le besoin. Elle nous aidera-

- Bellamy !

Son pied glisse sur le frein et pile à mon cri. Le moteur lâche un râle sourd et les roues glissent sur la boue mais finissent par s'y enfoncer. Le véhicule s'arrête de justesse devant le tronc qui nous coupe la route. Je remarque que maintenant le bras de Bellamy contre mon ventre. Il le retire en s'excusant dans un souffle.

- Elle nous aidera à trouver une meilleure carte, peut-être..., ironise Jasper.

- Fais demi-tour, ordonne Clarke. Trouve un chemin entre les arbres.

Avant que l'on puisse reculer, Octavia sort du rover. Elle commence à traverser la forêt.

- J'imagine qu'on continue à pied..., soupire Clarke en sortant à son tour.

Je jure silencieusement et sors brutalement. Les gouttes glissent dans mon dos et je passe ma capuche sur ma tête. Mes bottes s'enfoncent dans la boue me faisant grimacer. Je déteste définitivement la pluie. Jasper prend le carnet et le glisse dans une poche sèche de sa veste. Je passe mon carquois sur mon dos et prends l'arc à la main. Octavia se met à courir et nous la suivons à la même allure. Sous le vent et la vitesse, ma capuche se retire me faisant grogner. L'eau dégouline de partout.

- Vous êtes au courant que ça pourrait prendre des jours ?, demande Jasper à bout de souffle.

- Stop !, nous arrête Octavia.

Nous nous arrêtons et j'entends un soudain bruit continu, comme si quelque chose percutait continuellement une autre chose.

- Vous entendez ?, demande la brune.

- De l'eau.

Nous nous remettons à courir et montons une pente.

- Soyez sur vos gardes. Ils pourraient être hostiles, nous prévient Bellamy dans notre dos.

- Ils ne sont pas hostiles. Baissez vos armes, ordonne Octavia.

Nous reprenons notre course, Octavia en tête. Nos courons une dizaine de minutes et je me demande quand est-ce que l'on sera au sec. J'espère bientôt. Octavia sourit en apercevant une rivière. J'observe le courant et me rappelle d'une leçon vue en cours avec Pike.