𝐀𝐫𝐭𝐞́𝐦𝐢𝐬¹

CHAPITRE 27 - NOUS AUSSI NOUS SOMMES DES TERRIENS

CHAPITRE 27 : NOUS AUSSI NOUS SOMMES DES TERRIENS.

Octavia est accroupis à ma gauche tandis que je fais les cent pas devant la porte blindée. Chaque seconde qui passe, Bellamy est encore plus en danger et je ne peux pas accepter ça plus longtemps. Je retiens de justesse ma haine et me calme au son régulier de mes pas. Octavia sursaute lorsqu'un tire se fait une nouvelle fois entendre dans la navette. Je me mords la lèvre en me disant que c'est qu'une balle gâchée et rien d'autre. Jasper revient vers nous en courant, l'arme sur le torse.

- Elle va l'ouvrir, tenez-vous prêtes.

Octavia se relève et je m'avance vers la porte blindée. Je recule de quelques pas en entendant le chargeur se vider à l'intérieur de la navette. Je jure que si Murphy a touché à un seul cheveu de Bellamy, je lui tranche la gorge. La porte commence enfin à s'ouvrir, laissant mon pouls s'accélérer.

- Raven ! Tu as réussis !, lui crie Jasper en s'avançant vers moi l'arme sur le qui-vive.

À peine la porte arrive-t-elle à ma hauteur que je me hisse à l'intérieur malgré les cris d'Octavia. Je roule au sol et me relève rapidement. C'est avec horreur que je découvre Bellamy à moitié inconscient, pendu. Un hoquet de surprise s'échappe de mes lèvres. Mes jambes me portent à son corps et mes mains tentent désespérément de couper ses liens.

- Bellamy !, l'appelé-je d'une voix effrayée tandis que les autres viennent m'aider. Respire, respire.

Mes mains tremblent tellement que j'ai du mal à défaire un simple noeud. Jasper le récupère lorsque les ceintures lâchent et le pose au sol. Je me précipite vers lui et pousse Jasper vers l'arrière pour que je puisse voir le visage sans couleur de Bellamy. Mes mains se posent sur ses joues bleus. Je vois la rage et la panique dans ses yeux.

- Bellamy, écoute-moi et respire, le supplié-je en aidant Octavia à enlever la ceinture de son cou. Ça va aller...

Les liens défaits, Bellamy respire fortement, me rassurant. Sa gorge est rouge comme le sang, ses veines sortent de sa peau et ses yeux restent fixes. Pourtant, c'est la rage qu'il a dans les yeux qui m'effraie. Je reste au dessus de lui, observant au millimètre près son visage pâle. Il finit par tourner la tête vers nous et se relève violemment nous faisant sursauter.

- ...Murphy !, hurle-t-il la voix brisée en bas de l'échelle. Murphy ! C'est finit !

Bellamy monte l'échelle en rageant tout en essayant d'ouvrir la porte au-dessus de lui. Octavia et moi le regardons, impuissantes.

Soudain une grosse explosion retentit venant de l'étage d'au-dessus et Bellamy réussit enfin à ouvrir cette foutue porte. Il hurle le nom de Murphy et disparaît au-dessus de nous. Je monte rapidement à mon tour, et tousse surprise de voir tant de fumée. Je rejoins Bellamy en regardant le trou qu'a créé l'explosion sur le mur. J'observe l'extérieur en soupirant lorsque je vois Murphy s'enfuir du camp. Bellamy respire toujours avec difficulté, mais il a retrouvé son calme habituel.

- On part à sa poursuite ?, lui demandé-je alors que Murphy se retourne pour nous fixer avant de refiler entre les arbres.

- Non. Les terriens s'occuperont de lui. On va chercher Clarke, Finn et Monty. Raven et Jasper avaient raison. On doit les secourir. Juste toi et moi. Raven construira les défenses tandis que Jasper gardera le camp. On a perdu du temps et de la poudre, dit-il en s'éloignant. Raven !

- Hé ! Bell' !

Il se retourne surpris en relevant la porte en fer. Je m'avance à mon tour et finis par embrasser ses lèvres sèches. Il répond rapidement et passe sa main sur ma joue. Ce baiser nous réconforte tous les deux, après les actes délirants de Murphy. Nos lèvres se détachent et je le regarde droit dans les yeux.