CHAPITRE 17 - J'AURAIS FAIT LA MÊME CHOSE

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CHAPITRE 17 : J'AURAIS FAIT LA MÊME CHOSE

Je me réveille brusquement, la respiration saccadée comme si je sortais d'un long cauchemar. Mais je ne me souviens de rien. Je repose ma tête contre la table et grimace légèrement. En passant ma main dans mes cheveux, je remarque un chiffon froid, plié, posé sur mon front. À sa vue, je ressens soudainement la présence d'une migraine au fond de mon crâne. Je soupire et repose ma main le long de mon corps. Ma vision prend quelques secondes à voir en détails le plafond, puis les murs qui m'entourent, puis ma main devant mon visage. Je prends une inspiration et attends quelques secondes en ordonnant des gestes simples à mon corps. Tout en pliant mon poignet droit, je revois la peur dans les yeux du Natif et le couteau rentrer dans mon abdomen comme un vieux rêve, presque inimaginable. Après ça, rien. Je ne me souviens pas de comment j'ai atterris ici, ni comment Clarke a réussit à me soigner, ni pourquoi je suis toujours en vie.

Je tente vaguement de me redresser une première fois, mais mon ventre semble contre cette idée. Je prends une grande inspiration et me redresse dans une nouvelle tentative. Je me retrouve assise, mes deux jambes allongées sur la table. La douleur prend quelques secondes à arriver et je tente d'y faire face. Si je fais face au pire maintenant, l'épreuve semblera moins douloureuse après. Pourtant je me remarque à fuir cette peine et je tente vainement de me mettre debout. Mes jambes flanches au début et je me retiens de justesse au rebord de la table. J'attends que les murs et le sol arrêtent de bouger avant de faire un premier pas. Je retiens un grognement et plisse fermement mes lèvres entre elles. Je jette un coup d'œil à la navette vide. Personne pour m'aider ? Non ? Je lâche un râle discret et avance légèrement mon bassin pour voir ma plaie. Je grimace et souffle à sa vue. Des points de sutures la maintiennent de justesse et des croutes commencent à se former. Un courant d'air caresse mon dos et je me retourne, remarque le rideau rouge ouvert, une silhouette devant. Je plisse les yeux au vu des rayons du soleil mais reconnais facilement la silhouette.

- Raven.

Cette dernière trottine jusqu'à moi et enroule délicatement ses bras autour de mes épaules. Je souris à son geste et pose ma tête contre la sienne. Je sens ses épaules s'affaisser à mesure que les secondes passent.

- Tu nous as fait peur, me dit-elle en se décalant de façon à pouvoir fixer mes yeux. Vraiment peur.

- Je sais, dis-je d'un ton presque coupable.

- Viens, les autres seront soulagés de te voir debout.

Elle me prend la main et vérifie que je puisse marcher sans grimacer avant de m'emmener à l'extérieur. Raven se tourne vers moi en souriant avant de fixer mon buste découvert.

- Oh, attends, Bellamy t'avait sorti un t-shirt, dit-elle en revenant sur nos pas.

Bellamy. Je la suis des yeux et l'observe attraper un haut à manche longue noir. Je l'enfile - non sans difficultés - et tente de garder un visage impassible lorsque je dois lever les bras. Le haut enfilé, je jette un coup d'œil à ma nuque et le haut de ma poitrine découverts et espère retrouver en vitesse la chaleur de ma veste. Nous redescendons de la navette et traversons le camp en s'échangeant quelques mots.

- Robin !

Je me retourne et c'est au tour d'Octavia de me serrer dans ses bras. Elle souffle de soulagement et pose ses mains sur mes joues, fixant le blanc de mes yeux.

- Ne refais jamais un truc aussi stupide, tu m'entends ? J'ai faillis perdre ma seule alliée.

À cette phrase, je hausse un sourcil. De mes souvenirs, elle ne s'était pas disputée avec Bellamy. Ils venaient même tout juste de se retrouver. Elle me reprend dans ses bras tandis que Raven cherche Clarke du regard.

𝐀𝐫𝐭𝐞́𝐦𝐢𝐬¹Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang