𝐀𝐫𝐭𝐞́𝐦𝐢𝐬¹

CHAPIRE 42 - VIE

CHAPITRE 42 : VIE

Mes mains tremblantes lâchent le pistolet qui tombent brutalement au sol. Je suis sauvée, me répété-je en me tournant vers la table en fer. J'aurais pu mourir sur cette table si Bellamy n'était pas venu me sauver. Je me tourne vers lui mais mon regard s'arrête sur la jeune femme blonde, morte sur une autre table en fer. Bellamy s'avance et suit mon regard. Je ne sais pas quand les larmes ont commencé à tomber, mais lorsqu'il me prend dans ses bras, ma vision est trouble. Je pose ma main sur ma bouche pour cacher un sanglot. Je me demande si je pleure parce que j'étais à deux doigts de mourir ou si j'ai été incapable de me sauver moi-même. J'enfonce ma tête dans son cou, essayant d'oublier la scène qui aurait du se dérouler. Et si Bellamy ne m'avait pas suivis au Mont Weather, où serais-je maintenant ? 

- Ça va ?, me demande-t-il d'une voix inquiète. Ils t'ont touché ?

- Non, dis-je en reniflant. J'ai juste eu...très peur.

J'inspire et expire en me concentrant sur ma main dans ses boucles brunes. Je ferme les yeux et déglutis comme pour digérer tout ce qui venait de se passer. J'entends des pas précipités derrière nous et je me remarque à paniquer. Je fixe l'arme au sol à quelques mètres de mes pieds. J'allais pour glisser au sol, l'attraper, la charger puis à tirer sur nos ennemis lorsque je reconnais Maya pénétrer dans la salle froide. Je soupire une nouvelle fois et m'appuie sur l'épaule de Bellamy. 

- Il faut l'amener en lieu sûr, dit-elle plus à Bellamy qu'à moi.

Je me redresse et Maya nous fait signe de la rejoindre dans le couloir. Bellamy me jette un coup d'œil avant de passer devant moi. Je le suis silencieusement en fixant mes baskets. Avant de remonter les escaliers, je jette un dernier regard sur la jeune femme blonde. Jasper m'a avoué son nom tout à l'heure. Cara. Elle s'appelait Cara et elle faisait partie des cent et je ne connaissais pas son existence jusqu'à sa mort. Cara. Bellamy m'appelle et me fait signe de le rejoindre. Je m'écarte et trottine jusqu'aux escaliers. Je récupère un pistolet posé au sol et monte les première marches. Maya nous fait traverser l'étage trois et deux avant de revenir aux quartiers résidentiels. Elle sort la clé de sa veste et lorsque nous arrivons devant chez elle, elle a la surprise de la retrouver ouverte. Elle pousse la porte et s'immobilise au seuil.

- Papa, tu es à la maison, s'exclame-t-elle d'une voix presque interrogative.

- Ouais, lui répond une voix masculine. La forêt a encore cassé, ils nous ont renvoyé chez nous exceptionnellement. 

Maya entre complètement et nous fait signe de la suivre. Je rentre la première et Bellamy prend soin de bien fermer la porte derrière lui. J'observe le père de Maya sursauter lorsqu'il se retourne pour regarder sa fille. Il se lève brutalement du canapé et nous fixe comme si nous étions des animaux maudits. 

- Que font-ils ici ?, demande-t-il en nous lançant des regards noirs.

- Ils ont des ennuis, on doit s'abriter.

- Non, ils doivent partir.

- Je vais t'expliquer, supplie Maya pendant que j'échange un regard avec Bellamy.

Bellamy baisse son regard sur ma bouche et me fait soudainement les gros yeux. Je passe mon index dessus et remarque du sang noir perler. Je tire sur ma manche et la passe sur ma bouche. Le bouclé me hoche la tête.

- Tu veux m'expliquer quoi avec cet uniforme ?, lui demande-t-il en pointant Bellamy. Maya, c'est dangereux. Que fais-tu donc ?

- Maman aurait fait pareil.