𝐀𝐫𝐭𝐞́𝐦𝐢𝐬¹

CHAPITRE 32 - PILIER

CHAPITRE 32 : PILIER

- Ok. Répète-moi tout ça, demandé-je à Clarke.

- C'est un labyrinthe. On passe par ce tunnel. Tout est connecté à la mine, on entre par là, dit-elle en nous montrant un croquis représentant un barrage.

- Il faudra éviter démons et hommes des montagnes, prévient Bellamy. Si ta mère ne lance pas une mission très vite j'irai tout seul avec Rob'.

- Vous n'irez pas tout seul.

Je souris légèrement à Clarke qui dévie son regard derrière nous. Je me retourne en même temps que Bellamy et observe Finn et Murphy descendre d'une passerelle.

- Le procès semble terminé, devine Bellamy.

- C'est mieux que le sang vengée par le sang, non ?, dis-je en me remettant face à la blonde. Comment va Finn au fait ?

- On n'a pas parlé depuis son retour. Je ne sais pas quoi dire. Il tirait sans retenue.

- C'est la guerre Clarke, reprit Bellamy. On a tous fait des trucs moches.

- Oui, enfin tirer sur des gens qui sont- Aïe !, m'exclamé-je lorsque Bellamy serre fermement sa main autour de mon genou.

Je comprends son geste remarquant Finn arriver à notre table. Il détend sa prise sur ma cuisse et finit par la caresser. Ses gestes doux m'avaient manqué.

- Hey, dit Finn.

- Hey, répond seul Bellamy.

Je baisse le regard mal à l'aise devant le silence et Bellamy finit par prendre ma main en se levant.

- À la vôtre, ironise-t-il en nous faisant partir sous le regard désespéré de Clarke.

Bellamy trace sa route et nous nous resservons un verre d'alcool avant de nous assoir sur une table éloignée des autres. Je replace ma veste correctement, le vent est froid ce soir.

- Tu pourras lui pardonner un jour ?, me demande soudainement Bellamy.

- Je sais pas, j'observe Bellamy froncer les sourcils avant de se tourner vers moi. Bell', il a tiré sans s'arrêter sur des enfants, des familles qui vivaient en paix. C'est juste...juste impardonnable.

- Et pourtant, tu as négocié pour que se soit nous qui le jugions.

- Oui, enfin, c'était pas vraiment de la négociation, mais aussi parce que je pensais qu'il serait enfermé, dis-je en tournant la tête vers Finn qui discute avec Clarke. Mais apparemment pas.

Un silence calme s'installe tandis que nous finissons respectivement nos verres.

- Tu sais, quand on aura sauvé tout le monde, je voudrais qu'on parte s'installer dans un village, avoué-je tandis qu'il me fixe m'invitant à continuer. Quand Clarke a fermé la porte, j'ai réussi à sortir à temps et Saturne m'a emmené dans un village Natif. Bellamy, je n'ai jamais vu des gens aussi calmes et gentils de toute ma vie. Ils vivent en paix et sont éloignés des autres villages. Tu te souviens de ce que tu m'avais raconté pendant qu'on chassait pour l'une des dernières fois ? Tu voulais qu'on vive heureux, lui dis-je tandis que ses yeux s'illuminent.

- Tu as bu combien de verre ?

- Deux je crois, répondis-je avant de comprendre le vrai sens de sa question. Tu ne me crois pas, hein ?

- Pas vraiment non. Des Natifs qui vivent en paix loin des autres villages Natifs, qui eux, sont en guerre ?

- Je sais que ça parait insensé. Mais les natifs sont différents les uns des autres, on ne peut pas tous les ranger dans la même case. Bellamy, c'est notre chance et on le mérite.