𝐀𝐫𝐭𝐞́𝐦𝐢𝐬¹

CHAPITRE 31 - REUNION DE FAMILLE

CHAPITRE 31 : REUNION DE FAMILLE

Je joue nerveusement avec le pendentif en fer de Bellamy. Voilà maintenant trois heures que je suis partie de San-Guardia. Le village et son atmosphère paisible vont me manquer. Mais je reviendrai, avec Bellamy. Saturne possédant des peintures sur sa robe faites par les mains talentueuses de Diana, mes cheveux détachés et tressés à la fois, deux lunes noires nouvellement tatouées au niveau de mes tempes, mon carquois au dos et mon arc à la main, aucun doute que je passe pour une native. Ma tenue est peut-être tout ce qu'il me reste des cent.

Je repasse au pas pour observer le paysage vert qui m'entoure profitant de la beauté du paysage. Les branches vertes filtrent les rayons du soleil donnant une image paradisiaque.

Ma rêverie s'arrête soudainement lorsque j'entends un craquement de brindille à ma droite. Saturne s'arrête et observe à son tour le buisson, les oreilles redressées. Je sors une flèche et vise le tas de feuille. Je lâche ma corde et ma flèche se fixe sur le tronc juste au-dessus du buisson. Saturne jongle sur ses sabots, prêt à partir au galop en cas d'attaque majeur.

J'attends une quelconque action et mon corps se paralyse en croisant le regard de Bellamy. Bellamy. Il est en vie. Il est là, debout devant moi... Il est vivant ! Ce dernier me fait un grand sourire et court dans ma direction. Je descends sans hésiter de Saturne et le prends aussitôt dans mes bras n'y croyant pas. J'enroule mes bras autour de son cou et le serre comme s'il revenait d'entre les morts. Je souris comme jamais auparavant tandis que mon cœur s'emballe. Il est là. Je passe ma main dans ses cheveux bouclés me rappelant à quel point chaque partielle de son corps m'avait manqué. Je pose mes mains sur ses joues et regarde inquiète son visage complétement balafré. Mon cœur s'emballe à chaque fois que ses doigts caressent mes hanches, mon dos, mes bras, mes reins, mes joues.

- Je ne me rappelle pas de ça, me sourie-t-il en passant sa main dans mes cheveux tressés avant de caresser mes tempes tatouées.

- J'ai rencontré des gens qui me prennent pour Artémis, dis-je en riant légèrement.

- Genre la déesse ?, me demande-t-il en haussant un sourcil.

- Bellamy, moi non plus je ne sais pas d'où ils sortent ça. Ils m'appellent comme ça depuis-

- Et ils ont raison.

Je finis par ne pas résister et colle ses lèvres aux miennes. Notre baiser est long et électrique. Il me rappelle nos meilleurs souvenirs, nos disputes, et surtout, à quel point notre séparation nous a affecté mutuellement. J'ai du mal à lâcher prise mais mon manque de souffle m'oblige à reculer légèrement, non sans mordiller légèrement sa lèvre inférieure. Bellamy pose son front contre le mien et j'écoute son souffle rapide. Sa main encadre ma mâchoire et il m'embrasse une seconde fois.

Nous nous détachons l'un l'autre et je rougis légèrement en remarquant Octavia nous observer, un sourire aux lèvres, près du buisson tandis que Monroe et une autre fille se relèvent.

- Ça ce n'était pas prévue, murmuré-je à Bellamy qui m'observe comme si j'étais un rêve vivant. On va où maintenant ?

- Au camp Jaha.

Je fronce les sourcils, perplexe.

- On a trouvé la station Méca pas très loin de la navette. Enfin c'est ton père qui nous a retrouvé, m'informe-t-il me souriant.

Mon père ? J'écarquille des yeux.

- Mon père ?, dis-je une lueur d'espoir dans mon regard.

- Oui, Robin, ton père, rigole Bellamy. Il n'est pas parti lors de l'Exodus. On allait rentrer au camp. Tu viens ?