CHAPITRE 10 - POURQUOI ?

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CHAPITRE 10 - POURQUOI ?


L'air frais chatouille ma nuque et un frisson me secoue. Mauvaise idée de mettre fait une queue de cheval, ma nuque et donc mon dos sont à découvert et victimes du vent. Mon regard se pose sur l'enceinte en bois qui nous sépare du monde. La mort de Wells qui remonte à quelques jours maintenant, a fait accélérer le processus. Enfin, ils l'ont fait parce que Bellamy et Clarke ont montré du doigt les Natifs comme responsables. Toujours au point zéro, je n'ai aucune preuve pour démontrer leur dire. Je n'ai toujours pas reparlé à Bellamy depuis notre désaccord. Mais on attend silencieusement que l'un de nous deux fasse le premier pas. Et en aucun cas ça sera moi. Je lui reparlerai au moment où le coupable sera percé à jour.

Octavia m'aide à décrocher mon bracelet. Son front est plissé par la concentration et sa bouche crispée. Elle tente à l'aide d'une aiguille de retirer la petite vice. Monty a essayé de faire une radio avec le bracelet de Clarke, mais il n'a réussi qu'à désactiver le peu de bracelets qu'il restait. Maintenant, l'Arche nous croit tous mort. Cela ne m'étonnerai pas qu'ils ne viennent jamais sur Terre. Comme je le disais il y a un mois, sans les bracelets, nous sommes morts. Octavia réussit finalement à briser la cheville et me retire le bracelet. Je serre la mâchoire lorsqu'elle le retire. Les centaines d'aiguilles sortent de ma peau et j'observe des points rouges, presque noires, se former sur mon poignet. Octavia me tend un bandage que j'enroule autour pour arrêter le saignement. Je remercie la brune et sors de la navette.

Je rejoins Charlotte et l'aide à faire les nœuds autour des poteaux. Après l'histoire de Wells, j'ai préféré garder un œil protecteur sur elle, mais je ne m'attendais pas à m'attacher aussi rapidement. Nous nous sourions mutuellement lorsque nous finissons le premier nœud. Nous reprenons une corde et nous refaisons les même gestes une seconde fois. Devant nous, Connor laisse tomber son tronc taillé et reprend sa respiration. Je fais un petit geste affectueux à Charlotte et me prépare à descendre l'aider lorsque Murphy intervient.

- Hé ! Tu crois que les Natifs attendent sagement qu'on ait fini de monter le mur ? Tu veux que la petite porte toute seule ? Elle a l'air musclée, dit-il en regardant Charlotte.

- Faut je boive un peu d'eau, réplique Connor, essoufflé. Après je m'y remets direct.

- Murphy va lui chercher un peu d'eau, ordonne Bellamy arrivant en face de moi. Alors tu le fais ou pas ?, demande-t-il à Charlotte.

Cette dernière se baisse et je fais de même en touchant le bois avec ma main l'empêchant de le porter.

- Hé, je blaguais t'inquiètes.

- Connor, je gère ton bout de bois, dis-je en commençant à le lever.

- Je m'en occupe, me retient Bellamy.

- Bien.

Je laisse le bout de bois tomber par terre dans un bruit sourd faisant retourner tout le monde. Il me fixe, la mine fermée. Je lui tourne le dos et reviens à mes occupations avec Charlotte. Bellamy soupire et transporte le bois à l'autre bout du campement. Charlotte me met soudainement une tape sur le bras me sortant de mes pensées et je deviens rouge en observant Murphy uriner littéralement sur Connor.

- Ça va pas ?! C'est quoi ton problème Murphy ?! Je vais te tuer !, menace Connor en se faisant repousser par d'autres ados évitant un combat.

- Bah, qu'est-ce qu'il y a ? Tu étais déshydraté, non ? Allez au boulot tout le monde !, ordonne-t-il.

Personne ne dit rien et continue son activité. Je rêve où Murphy vient de faire la loi ? Je croise, de façon très hasardeuse, le regard de Bellamy au loin. Il me fait signe de ne pas intervenir. Je fais exactement le contraire. Je descends et me place en face de Murphy.

𝐀𝐫𝐭𝐞́𝐦𝐢𝐬¹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant