CHAPITRE 20 - JOUR DE L'UNITÉ

5.1K 197 24
                                    


CHAPITRE 20 : JOUR DE L'UNITÉ

- Mes amis, c'est un Jour de l'Unité historique. Tous les ans, nous fêtons le jour où les douze stations se sont unies mais c'est la dernière fois sur cette Arche, explique le chancelier Jaha derrière l'écran. L'an prochain, sur Terre !

- C'est ça. On a fait tout le travail. Faîtes-le taire.

- Silence Miller. On ne t'oblige pas à regarder, réplique Raven me faisant sourire.

- Pendant 97 ans, on a survécu tant bien que mal, en espérant le retour de l'humanité sur Terre. Et voilà que nos cent jeunes prisonniers vont nous ramener sur Terre. Sur notre Terre.

Derrière moi, Jasper hurle en sortant de la tente de Monty avec une sorte de gros chaudron en fer. Nous échangeons un regard complice avec Raven. Depuis l'incident avec le natif, nous nous sommes considérablement rapprochés. J'ai l'impression qu'elle me surveille d'un petit œil. Raven me sourit et rejoint Octavia devant notre tente, le nez dans une carte.

- Monty remets ça !, crie Jasper les lunettes sur le crâne. Appelons-ça le "Jus de l'Unité" ! Qui a soif ?!

Tout le monde l'applaudit et hurle d'excitation. Il manquerait plus que la musique pour une soirée comme sur l'Arche. Je remets mon regard sur la tablette tandis que Finn me rejoint discrètement.

- À nos fils et filles sur Terre qui écoutez ce message : nous vous verrons très bientôt. Le premier Exodus sera lancé d'ici 60 heures. Tenez bon. Les renforts arrivent, termine-t-il suivit d'applaudissement.

- Qu'est-ce qu'il y a ?, demandé-je à Finn qui a pris un air soucieux.

- Rien, rien, me répond-t-il vaguement.

- Les semaines passées, on a vu l'âme de notre peuple. Ces trois cents personnes se sont sacrifiées pour que nous puissions retourner d'où nous venons. Mais j'ai assez parlé. Vous êtes tous ici pour le spectacle, pas vrai ?

- J'ai autres choses à faire en réalité. Tu veux bien m'aider à- Finn ?, l'appelé-je en regardant autour de moi.

Aucune trace de manteau en jean bleu. Bon, tant pis. Au moment où je regarde l'écran, la communication a coupé suivit d'une grosse tonalité. J'attends quelques secondes mais finis par tourner les talons. J'en parlerais à Raven plus tard. Une partie de moi espérait voir mon père prononcer un discours ou quelques mots.

Je rentre dans ma tente, et sors discrètement quelques flèches que j'ai réussi à faire avec quelques bouts de bois et des pointes en fer venant de la navette. Je les cache dans un sac à dos et sors discrètement du campement. Bellamy étant parti chasser, je peux passer rapidement le portail. Je monte dans un arbre et retrouve mon arc.

Depuis mon hallucination, chaque fois que je touche un pistolet mes mains se mettent à trembler. Bellamy trouvait ça drôle jusqu'à ce que ça soit tout le temps. Maintenant, il tente vainement de calmer ma nervosité lorsqu'on a du temps à perdre, mais si ce n'est pas mes mains qui tremblent, ce sont mes jambes.

Je m'enfonce dans la forêt et place une flèche sur le fil de mon arc. Cible en vue. Je m'approche tout doucement du lièvre et me cache entre les feuilles d'un buisson. Je bande mon arc et attends qu'il soit moins rapide. Il s'immobilise une seconde et je lâche ma corde, plantant ma flèche dans le flanc du lapin. Je me relève et approche de ma prise. Je récupère ma flèche et la remets sur ma ceinture avec les autres. Je place le lapin dans mon sac et me remets en chasse.

Je m'arrête pourtant lorsque j'entends une branche se casser derrière moi. Quelques secondes de silence s'imposent avant que je sorte une flèche et de lâcher la corde dans un même mouvement. Elle vient se planter sur un tronc, à quelques millimètres uniquement du visage de Bellamy qui s'est brutalement reculé. Je soupire de soulagement.

𝐀𝐫𝐭𝐞́𝐦𝐢𝐬¹Where stories live. Discover now