𝐀𝐫𝐭𝐞́𝐦𝐢𝐬¹

CHAPITRE 38 - C'ÉTAIT MA FAIBLESSE

CHAPITRE 38 : C'ÉTAIT MA FAIBLESSE

Mon corps frissonne une nouvelle fois mais les flammes du feu de camp me réchauffe petit à petit. La couverture sur mes épaules, je tente de cacher mes plaies encore saignantes. Octavia qui était restée au camp, passe une main dans mon dos. Je ne sais pas laquelle de nous a eu le plus peur lorsque je suis revenue au camp, à moitié évanouie.

- Comment as-tu soupçonné Gustus ?

- Il était près à tout pour elle. Pour la protéger. Ça m'a paru logique, répond simplement Bellamy.

-  Et quelle reconnaissance il a eu, intervient Octavia froidement.

- C'était soit lui, soit Robin, coupe Bellamy en lui lançant un regard noir. Mon choix a été vite fait.

- Les gars !, nous appelle Raven derrière.

- Qu'est-ce qu'il y a ?, demandé-je en me levant lentement.

- Écoutez-ça.

Elle rapproche la radio et nous entendons une boucle.

- Nous sommes prisonniers au Mont Weather. Ils ont pris Harper. Elle est peut-être morte, je reconnais la voix de Jasper.

- Parle lui, il faut lui répondre.

- On ne sait pas combien de temps il nous reste, reprend la voix de Jasper.

- Il est en boucle. Ils sont vivants.

- Faut qu'on y aille maintenant, interviens-je. On a une alliance, utilisons-la.

- Il nous faut quelqu'un à l'intérieur. T'avais raison, me confirme Clarke. Tant qu'on n'aura pas une taupe pour fragiliser leur défense et neutraliser le brouillard toxique, une armée servira à rien. Tu devrais y aller, je lui hoche la tête puis elle se tourne vers Bellamy. Vous devriez y aller.

- Je croyais qu'il était nul ce plan ? Et qu'on courrait le risque de se faire tuer.

- C'est ma faiblesse qui parlait. Il faut prendre le risque. Tenez, un plan du Mont Weather, nous dit-elle en me donnant le plan. Trouvez la radio et contactez nous. Bonne chance.

Elle m'adresse un dernier regard avant de s'éloigner du groupe.

- Robin, Bellamy comment vous-

- On passera par les tunnels, la coupe Lincoln.

- Tu peux pas y retourner c'est trop tôt, lui dit Octavia.

- Je vous montre à quoi ça ressemble, nous dit Raven en nous éloignant des deux amants.

On traverse quelques fougères et nous rentrons dans la tente en compagnie de Raven.

- Voilà à quoi vous aurez à faire, arrivés devant, nous dit-elle en nous présentant la radio. C'est simple, là c'est pour communiquer, là, pour changer de fréquences, et là...on s'en fout. Le plus important c'est ça et ça. Dès que vous arrivez, contactez nous rapidement. On vous dira la suite le moment venu.

- On le fera, confirmé-je.

- Robin, je suis pas médecin, mais tu devrais penser tes blessures.

- Euh, ouais. Je vais le faire.

Je m'approche d'une boîte jaune et l'ouvre. J'y trouve un bandage blanc tandis que Raven sort de la tente. Je soulève mon débardeur, essayant de ne pas trop regarder les blessures et commence à couper du bandage. J'en colle un bout sur une ouverture au-dessus des côtes mais me rends compte qu'il est trop petit. Je ferme les yeux en soupirant gardant mon calme. Bellamy finit par s'approcher voyant la tension monter entre ce bout de tissu et moi. Il rigole en voyant l'état du bandage et l'enlève violemment de mon ouverture me faisant crisper le visage. Il passe immédiatement sa main dans mon dos, prêt à me rattraper si je tombe. Dans d'autres circonstances, je l'aurais sûrement regarder de travers.