Soulmate - Tome 1

Chapitre 75

– Il faut qu'on te soigne, je souffle tandis que je caresse délicatement une partie de son visage épargnée par Leo.

– J'ai une autre idée en tête en ce moment !

Sur ces mots, il attrape l'arrière de mes cuisses pour me soulever, collant mon corps tiède à sa chaire brûlante, j'enroule mes jambes autour de son buste tandis qu'il ouvre habilement la porte à l'aide d'une seule main, puis une fois à l'intérieur, il me plaque contre celle-ci dans le but de la refermer. Sa semi brutalité m'avait également manquée, bien évidement seulement dans ce genre de cas de figure ! Il monte rapidement les escaliers et réitère l'opération pour la porte de sa chambre. Essoufflé, il me pose sur le lit avant de retirer son tee-shirt. J'enlève rapidement ma veste ainsi que mon tee-shirt avant que ses lèvres ne se posent dans le léger creux entre mes deux seins. Il allonge la moitié de son corps sur le mien tandis que sa main descend sous mon short. Je dois retenir un petit cri au moment où son doigt frais caresse mon clitoris.

– Putain. Si tu savais à quel point ça m'avait manqué, chuchote-t-il à mon oreille tandis que son doigt semble faire des petits ronds autour de l'endroit en question. Dis-moi que tu sens ça, dis-moi qu'avec moi tu ressens la moindre de mes caresses.

Sa voix mielleuse me fait perdre d'autant plus pieds et je ne réponds plus de moi. Mes ongles se plantent dans son dos musclé et mes yeux se révulsent. J'ai l'impression que toute la pièce devient floue, que je ne suis plus le moins du monde maîtresse de mon corps. A vrai dire, je ne le suis jamais lorsque Kerian se trouve dans les parages.

– Dis-le moi, Holly, dis-moi que je suis le seul à te faire ressentir ça, souffle Kerian.

Sa voix semble me supplier.

– Tu es... le seul, le seul à me faire ressentir ça, Kerian.

Ses lèvres s'écrasent sur les miennes tandis qu'il retire sa main de sous ma petite-culotte.

– Je te promets de ne jamais te laisser t'en aller, Holly Jensen, jamais.

***

Assise sur le canapé du salon dans les bras musclés de Kerian, nous sommes occupés à regarder le film d'horreur préféré de celui qui semble être redevenue mon petit-ami, quand des pas dans la pièce nous font nous retourner avec sursaut.

– Holly chérie ? C'est toi ?

Mon pouls retrouve une pulsation normale au moment où je prends conscience que la voix s'étant élevée dans la pièce n'est autre que celle de madame Duchemin.

– C'est moi.

La femme vêtue d'un long peignoir de couleur rose allume la lumière du salon avant de s'appuyer contre l'accoudoir du canapé d'angle sur lequel nous nous trouvons.

– Tu es... revenue !

La joie se lit dans la voix de la femme face à moi.

Il est vrai qu'elle m'a toujours encouragée à ne pas repousser Kerian et mes sentiments pour lui, mais sa joie à l'idée que je sois « revenue » me rend d'autant plus heureuse. Une idée me traverse subitement l'esprit : si notre histoire venait à réellement fonctionner, alors j'aurais assurément la meilleure belle-mère que la terre ait pu porter ! Je rougis à cette simple idée, comment est-ce que je peux penser à ça alors que nous venons tout juste de nous rabibocher ?

– Faut croire que je peux me montrer persuasif, roucoule Kerian en caressant doucement ma cuisse.

L'assurance de Kerian me fait autant rire qu'elle m'agace. Mais je n'ai pas le temps de rétorquer que la femme dépose un doux baiser sur mon front ainsi que sur celui de son fils. Elle s'arrête cependant net en voyant le visage balafré de son enfant. Bien que j'ai pris le temps de désinfecter et panser les blessures de mon petit-ami, ces dernières ne peuvent visiblement pas passer inaperçues. Je hais le voir blessé de la sorte et d'autant plus lorsque je me rappelle que j'en suis indirectement responsable.