33 - Sans but

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NDA : Musique différente, mais cela reflète bien l'état d'esprit de cette journée précise. Votez, commentez, j'vous aime ❤️❤️❤️ Merci pour votre fidélité et votre temps de lecture 🤗


14 novembre 2009

Je suis assis sur le quai du RER, a ma gare. Tout est fade et sans saveur. Je n'ai plus goût à rien, je me contente de mettre un pas devant l'autre, avançant inexorablement, mais j'ignore vers quoi... Je dois retrouver Djamel à Val d'Europe, il a fini un énième rendez-vous médical. Je le soupçonne d'être hypocondriaque... j'ignore encore ce qu'il cherche à prouver, en enchaînant autant de médecin. A croire qu'il se fait tellement chier dans sa vie, que ça « l'occupe » je soupire et regarde devant moi.

Mon regard se fixe, pour une raison que j'ignore, sur un tas de feuilles aux couleurs chaude de l'automne. Curieux parallèle, ce tas de feuilles mortes destinées à disparaitre. A croire que je suis dans la même état ou du moins, je m'en dirige tout droit.

Idir me manque, sa chaleur rassurante et- je soupire, a quoi bon ressasser le passé... c'est inutile et ne conduit a rien.

?? : Ça va ?

Je lève la tête lentement avant de la tourner. Je suis surpris, sa voix, je la reconnais... c'est Olivier, mais qu'est-ce qu'il fou là. Je fronce les sourcils.

Moi : Qu'est-ce-que tu veux ?

Olivier : Je voulais te parler... tu ne réponds a aucun message, ni a personne d'ailleurs.

Je tourne la tête de nouveau vers le tas de feuilles, sur le quai d'en face. Je fini par hausser les épaules, le regard perdu.

Olivier : Ok... frère... pardonne moi s'il-te-plaît, je t'ai fais du mal et je le regrette.

Moi : M'en fou... Cela n'a aucune importance.

Je l'ai dis d'une voix monocorde. Sans émotion.

Olivier : Ce n'est pas... toi. Je ne te reconnais plus, avant tu m'aurais insulté ou je ne sais pas moi, mais tu ne réagis même pas.

Moi : Et ?

Olivier : Tu étais là pour moi... en deux mille cinq, quand Kévin a été agressé, par mon beau frère et mit dans le coma. Tu te souviens de ce que tu m'as dis ?

Je soupire et baisse les yeux.

Olivier : Tu m'as suivis dans l'hôpital en commando, pour que je puisse le voir, tu étais là pour moi et tu m'as empêché de sombrer.

Moi : C'est bien...

Olivier : Réagit bordel !

Je ne bouge pas et n'ajoute rien, comment pourrait-il comprendre ce que j'ai vécu et vie, alors qu'il a sa plus belle vie, avec son gars. Il a de la chance, lui au moins... je fini par relever la tête, après une trentaine de secondes pesante.

Moi : Pourquoi tu es là ?

Olivier : Tu es mon frère, Je suis incapable de t'abandonner.

J'émet un léger rire.

Moi : Pourtant... tu l'as déjà fais. Vous le faites tous, sans exception.

Je tourne la tête vers lui et le fixe, neutre et sans émotion. Je lis beaucoup d'émotions dans ses yeux verts, il est en proie au doute et semble perdue, je l'observe attentivement. Ses yeux, a un moment, se dirigent vers le haut a droite... tu t'apprête à mentir si j'en crois l'étude du comportement cognitif ou « PNL » J'ai un rictus en le constatant. Tous les mêmes... néanmoins, j'attends d'entendre ce qu'il a mit du temps à inventer... si seulement tu avais regardé sur la gauche, en faisant appelle à tes souvenirs...

Il a détruit ma vieWhere stories live. Discover now