Il a détruit ma vie

7 - Le calme avant la tempête

25 Février 2008 - 45 minutes plus tard.

Je suis assis en tailleur sur le fauteuil et qui se trouve perpendiculaire au canapé. Idir et Emir sont assis depuis une quarantaine de minutes également, ils commentent ce qui passe à la télé et de mon côté je me mur dans le silence le plus complet. Les coups d'œil régulier que me lance Idir sont assez parlant. Il sait que je redoute une confrontation avec son frère. Il faut dire que Samir et moi avons un sacré vécus et un passé que l'on peut clairement qualifié de passionnel.

Le mois de séparation avant mon BEP a été très dur a vivre pour nous deux, nous nous aimions tellement lui et moi. Je me suis demander pendant très longtemps si ma décision n'avait pas été trop radicale voir extrême. La réalité et les faits sont pourtant là, il me mentait et a trahi la confiance aveugle que j'avais pour lui. Certes, il avait de nombreuses circonstances atténuantes mais comment construire une véritable relation si on ne fait que de douter de la moindre parole de son mec.

Alors oui, j'ai mis des longs, très longs mois à simplement l'oublier. La présence d'Idir a été une véritable bénédiction pour que je ne pète pas un câble tout simplement et avec le temps j'ai réussi à faire le deuil de la relation que j'ai pu connaitre avec lui.

Aujourd'hui, il serait avec une très belle femme d'origine Algérienne comme lui. En vrai, j'ai été surpris quand j'ai appris qu'il c'était mis avec une femme mais s'il est heureux, c'est l'essentiel. Par contre, Idir m'a confié la dernière fois qu'il doutait que son petit frère soit vraiment heureux et que la pauvre femme ne serait qu'un substitue pour simplement m'oublier. Bref, c'est son problème.

Je suis en train de me torturer pour rien et Idir ne le voit que trop. Son regard devient fixe et reste poser sur moi ne laissant aucun doute quand a se qu'il pense. D'un mouvement furtif de la tête, il me demande si ça va. J'ouvre la bouche mais ne produit aucun son, je me contente d'un « ça va » qu'il arrive sans peine a lire sur mes lèvres. Je lui souris faiblement, toujours dans mes pensées.

Je ne m'en rends compte que maintenant mais, je me suis mis a caresser doucement la barbe au niveau du menton dans un geste lent et répété. C'est inconsciemment que je le fais, ça me rassure et me déstresse.

Emir : Ca va Martin ?

A l'évocation de mon prénom, je tourne presque immédiatement vers la source de la voix. Je ne l'avais pas remarqué non plus mais ni Idir ni Emir ne parlent. A la place, ils se contentent de me regarder et d'attendre sans doute que je réponde.

Moi : Hum ?

Emir : Tu ne dis rien depuis une demi-heure. Surtout, Idir ne m'écoute plus et ne te quitte plus du regard obligé il y a un truc.

Moi : Non en fait, je t'assure que ça va. Je suis juste pensif en fait. Dis tu es au courant pour ce qu'il c'est passé entre Sam et moi ?

Il me fixe longuement et je me concentre sur lui bien que dans mon champs de vision, j'ai bien remarqué le très léger plie qui s'est formé entre les yeux de mon mec. Je décide dans faire abstraction.

Emir : C'était donc toi le gars avec qui il était ? Aucun des membres de la famille n'a jamais voulu me le dire a commencer par lui *il se tourne et désigne Idir*

Je fronce légèrement les yeux, pourquoi Idir ne lui a jamais dit ?

Emir *tourné vers Idir* : Mais attends... Cela veut dire qu'avant d'être avec toi, Martin était avec ton petit frère ?

Idir : C'est l'idée...

Je n'aime pas le ton qu'il a employé pour répondre et je me sens obligé d'intervenir.