Il a détruit ma vie

34 - Tentative

NDA : Chapitre dur a écrire, je tenais a vous dire que je n'ai jamais parlé de ce qu'il c'est passé a personne. Je vous préviens, c'est difficile à lire 😔

Idir et Sam, venez me parler sur Snap quand vous aurez lus, je sais que vous ne serez pas bien du tout.

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Samedi 5 décembre 2009 - fin d'après-midi

Sa présence m'insupporte, pourtant je continue... pire, il y a deux jours, je lui ai dis mon premier « je t'aime » Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, je ne le ressens pas et encore moins, ne le pense... j'en viens à me demander, si je ne suis pas maudit, d'une certaine façon. Il y a aussi une troisième personne avec nous. Le gars que j'ai vue la dernière fois, dans la voiture de Éric. En fait, il s'appelle « Julien » et de prêt il est encore plus a baffer sérieux... il ne dit jamais rien et est enfermé dans un mutisme assez similaire au miens, d'ailleurs.

De toute façon, qu'est-ce-que je pourrais dire ? Tout ce que je dis, il le retourne contre moi et je le sens... j'ai de moins en moins de force, pour le contredire ou de contre argumenté...

Pour revenir sur « tête d'ange », en gros c'est son porteur et son larbin, je n'ai pas d'autres qualificatif. Quand Djamel et moi, on est seul, il le rabaisse en me disant qu'il est complètement idiot, et amoureux de lui... j'ai posé la question de savoir « pourquoi » s'il le considère ainsi, il continue de l'avoir a ses côtés. La réponse a été a la hauteur de Djamel : « Il est pratique pour porter mes sacs et m'accompagner quand tu n'es pas là »

Oui, je n'ai pas rêvé, il m'a vraiment sortie un truc aussi dingue...

Sujet délicat sinon... Idir et moi, on doit ce voir, là dans quelques minutes.

Je marche jusqu'à notre rendez-vous, je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté. Déjà, rien que le fait de lui répondre, tient du miracle. J'espère juste qu'il ne va pas encore pleurer, ça me fait mal a chaque fois, même si je ne montre plus rien. Je n'ai plus de force pour ça, de toute façon.

J'approche du café, il m'a écrit qu'on se rejoint à l'intérieur, il faut dire qu'il fait vraiment froid... donc se poser en terrasse non chauffé, on oublie. J'entre a l'intérieur, il est déjà là mais ne m'a pas encore vue.

Je me met au comptoir et demande un café allongée, je précise au gars derrière son comptoir que je vais aller m'asseoir après. Cela me permet de prendre le temps de détailler Idir. Il est beau, même si je le vois de profil, je pense que je suis arrivé sur le rare moment, où il ne guettait plus mon arrivé, car depuis que je suis rentré, son regard semble se perdre sur l'extérieur. Je soupire discrètement en me rappelant tout ce que j'ai pût vivre avec cet homme si bon, dans le fond. Quelle connerie j'ai pût faire en le quittant...

Le gars pose mon café devant moi, m'arrachant a ma contemplation de cet homme qui me rendit heureux, en son temps. Une pensée fugace, me fait demander s'il sera heureux un jour avec un autre que moi. Je sais que c'est prétentieux et égoïste, de le formuler voir de le penser ainsi, mais avec se que je sais de sa vie, sur Salah, le rejet de sa famille, l'épreuve qu'à été de voir Samir se droguer, a un moment... on a tout vécu a deux directement ou indirectement. Seul son premier amour et son décès, c'est déroulé avant que l'on se connaissent. Je soupire. J'aimerais tellement le voir sourire autrement qu'en me regardant.