44 - Repos forcé

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NDA : votez, commentez, profitez de la vie quoiqu'il arrive. J'irais plus loin en vous disant de vous droguer a la vie 😅😎😏
PS : j'aime cette musique, j'vous aime ❤️😘



27 janvier 2012 – 7h00

Je suis réveillé par une personne que je ne connais pas, dans une tenue d'infirmier... en fait, je suis où là ? Ah oui... je me souviens maintenant... je me relève et m'assoie sur le bord du lit, je soupire légèrement. Dire que j'en suis arrivé a une telle extrémité, je n'imagine même pas l'inquiétude que je dois avoir généré chez ma maman. Je m'en veux bien plus pour ça, que de mon propre sors.

Du regard, je cherche au sol mes baskets, on est habillé en tenue bleu ciel, un simple pantalon élastique typique des hôpitaux et d'un haut dans la même lignée très moche. Mais qu'importe, je ne suis pas ici pour faire un défilé... je sors de la chambre et arrive dans un couloir, je tombe directement sur le plan de disposition incendie de l'établissement, en fait c'est un grand rectangle fermé, les chambres longent tout le couloir et sur l'une des parties, c'est ouvert avec une baie vitrée sur le vide, on est au deuxième étages à vue d'œil de se côté-là, alors que l'entrée a l'opposé donne l'impression d'être au rez-de-chaussée.

Il y a une sorte de « salle d'attente » ouverte aussi, vers l'entrée qui est fermé à clé, il y a de nombreuses fenêtres qui donnent sur l'extérieur, c'est déjà ça.

Je regarde les gens discrètement autour de moi, en vrai, sans juger. Certains sont vraiment marqués par la vie. La dépression est écrite sur leurs visages. C'est triste de voir ça. Est-ce-que je renvois cette même image ? J'en viens a me poser cette question. Comment j'en suis arrivé là quand j'y pense...

Une femme en tenue d'infirmière vient a ma rencontre et m'informe que le petit déjeuné va être servis dans la « salle commune », ça va être l'occasion de croiser les gens « enfermés » avec moi. On se met dans une sorte de fil d'attente, dans le couloir qui donne sur la porte de la supposée salle commune. Un mec à la peau vraiment très mate me dévisage, chelou mais bon je ne cherche pas.

En vrai, quand je regarde certains, j'en viens a me demander ce qu'ils foutent ici. En apparence, ils sont tout ce qui peut être assimilés à banale. Ouais c'est le mot, ils sont banales, ce sont des gens que l'on pourrait croiser tout les jours, rien qu'en marchant le long d'un trottoir. Pourtant s'ils sont là, c'est qu'il y a une bonne raison... peut-être ont-ils craqués comme moi... peut-être ont-ils eues une vie destructrice, ou je ne sais quoi. Beaucoup de questions sans réponses.

Une infirmière se pose devant les portes avant de les ouvrir, elle a un plateau avec de nombreux médicaments dessus et un autre avec des gobelets d'eau. Je vois les premiers passer après avoir pris le contenue qu'on leurs a demandés d'avaler. Tout le monde s'exécutent sans vraiment broncher et pénètrent dans la salle après la prise de médicaments. Mon tour arrive, on me tends un petit gobelet contenant mon anti dépresseur, donc un seul cachet. Je le prends et l'avale a l'aide de l'un des gobelets d'eau posé sur la table de l'entrée.

Je vais prendre un plateau, c'est un peu en mode self service. En vrai, j'ai la dalle donc j'en profite un peu, avant de m'asseoir a une table sans vraiment calculer personne.

Le petit déjeuner se fait relativement dans le silence, et nombreux sont ceux qui ne tardent pas, ils mangent vite et repartent aussi vite. J'ignore auprès de quoi ils courent mais quelle importance ? Je débarrasse et range avant de repartir vers ma chambre, je m'allonge vite fait sur le dessus du lit en réfléchissant vite fait a tout ce qui c'est produits, depuis que je suis avec Djamel. Les galères, les déplacements pour sa gueule, j'évite aussi de réfléchir à ma situation financière désormais inexistante, ou catastrophique. C'est au choix.

Il a détruit ma vieWhere stories live. Discover now